Hétéro Bi Curieux (1) - Histoires de Sexe

Hétéro Bi Curieux (1)

... candaulisme et cocufiage. J’ai d’ailleurs fini par l’avouer à mon épouse, qui dans la vraie vie ne m’a, -dit-elle- jamais trompé (la réciproque n’est pas vraie). Elle n’avait consenti qu’une fois à une « partie à trois » où elle avait finalement assez peu goûté l’ambiance.

Je marque un temps d’attente, et comme une conclusion désolée, je précise:

— J’en suis à m’inventer des scénarios où mon épouse se transforme en cougar libérée et gourmande, ce qu’elle n’est pas.

M’ayant écouté, la psy me propose une deuxième partie de séance où je vais subir son dispositif d’interrogatoire. Je vous épargne les détails techniques préalables. En résumé, me voici sur le divan, comme pour une banale séance psychanalytique, mais connecté à une machine numérique traçant des courbes pouvant s’affoler, j’imagine, quand je cesse d’être sincère. Mais avec le sérum, je suis supposé l’être...

Il n’y a cette fois pas de médecin disponible pour saillir madame ; et pas davantage de rappel à l’Ex, bon baiseur, séducteur, devenant peu à peu une menace pour la sérénité du couple installé.

Début d’interrogatoire.

— Monsieur, vous allez devoir décrire une ou plusieurs situations déjà imaginées, autres que celles racontées dans vos histoires déjà écrites. Vous avez raconté ce fantasme du médecin complice. Vous avez également parlé en détail de l’ancien ami de votre épouse. Et de votre délire (je reprends vos mots) de le voir devenir son amant avec votre consentement. Mais à cette ...

... bénédiction, comme on pouvait s’y attendre, succède vite le danger. La situation va vous échapper...

Elle marque un temps de silence et reprend.

— Le point commun de ces deux histoires ? Vous ne contrôlez plus rien. Ces deux fantasmes allient donc à votre tendance au voyeurisme, l’expression d’une peur du risque. Avez-vous d’autres fantasmes où votre partenaire va voir ailleurs, peu important si vous en êtes informé ou pas ?

— Il m’arrive d’inventer une histoire où elle accepte de s’habiller de la façon la plus outrageante possible. Comme une vraie putain, autant dire les choses. Nous allons nous garer sur une aire de repos d’autoroute, à la nuit tombée. Elle va draguer un routier présentable, qui la fera monter dans sa couchette. Le côté un peu crû, odeurs de sueurs, couchette à l’arrière, avec peut-être quelques bouquins de cul et des traces de sperme, renforcent l’ambiance trash.

— Vous assistez à cette séance ?

— Dans ce scénario, je reste enfermé dans la voiture non loin du poids lourd. Ma femme m’appelle par téléphone pour me confirmer qu’elle a levé un candidat sympa, viril, et qu’elle va passer un moment avec lui. Elle laissera le téléphone allumé, par prudence autant que pour me permettre d’écouter leurs ébats. À tout hasard, j’ai sur le siège passager un shocker (un genre de taser, mais légal) au cas où l’affaire tournerait mal. Je donne cette précision, mais elle est inutile, puisque nous sommes dans l’invention totale.

— Au contraire ! Votre précision est ...