Une exposition en appelle d'autres - Histoires de Sexe

Une exposition en appelle d'autres

... l’horizontale, reste quelques secondes immobile et exposée, avant de ramener les genoux vers sa poitrine pour, en s’aidant quand même des mains, croiser ses chevilles derrière la nuque. Elle reste figée dans cette position, la respiration calme, sans préoccupation des parties du corps qu’elle exhibe, comme attendant l’ordre de poursuivre sa démonstration ou de l’interrompre.

Nous avons tout loisir d’admirer l’élasticité des muscles et la maîtrise des gestes autant que l’impeccable épilation du sillon inter fessier où s’affiche sans une once de pudeur le cratère bistre de l’anus. Marie-Blanche semble fascinée par cette vision.

— Est-ce aussi l’œuvre de Viviane, s’enquiert-elle en désignant la raie glabre des fesses.
— Oui, Madame, lui est-il confirmé sur un ton indifférent.
— Bravo pour ta démonstration, Clémence. Vraiment très convaincante. Tu peux te relever, ajoutes-tu en tendant la main.

Elle n’éprouve pas le besoin de ce secours pour se désentortiller et se redresser à la force des cuisses. En deux secondes elle est debout. Surprenant pour une personne bâtie comme elle l’est, je serais bien incapable d’en faire autant.

— Je n’aurais pas imaginé qu’un peu de danse et de yoga aboutisse à un tel résultat, dis-je.
— J’ai fait un peu de gymnastique artistique, aussi, avoue-t-elle comme pour s’excuser.
— Dis-moi, l’interroges-tu, te sentirais-tu apte à montrer quelques figures aux filles et les leur enseigner, demain, pendant les pauses ? Pour améliorer leur ...

... maintien de corps, par exemple.
— Oui, Madame. Des exercices d’assouplissement, si vous voulez.
— Très bien alors. Dans ce cas, je pourrais alléger ta punition, ou même t’en dispenser.
— Non, Madame. Je veux bien donner des conseils, mais pas pour être exemptée de punition.
— Pourquoi pas ?
— Vous avez dit que vous ne vouliez pas de favoritisme, Madame. Les autres le sauraient, probablement. Et puis, ce serait injuste pour Viviane.
— C’est un choix qui vous honore, Mademoiselle, approuves-tu en mettant fin à l’entretien informel. Nous verrons les détails après. D’ailleurs, voici vos compagnes qui reviennent.

En file indienne et toujours en tenue d’Ève, elles apportent en procession le nécessaire requis qui, pour mon soulagement, ne comporte que crème, blaireau et rasoirs jetables, rassemblés dans une cuvette. En tête, un broc en mains, Sandrine, qui, si elle n’est pas encore très à l’aise dans sa nudité, présente cependant une figure sereine aux yeux légèrement cernés. Viviane, les bras encombrés du matériel de rasage, conserve son air boudeur. Déborah ferme la marche, une serviette autour de la tête, une autre à la main. En passant près de moi, elle m’adresse un discret pouce en l’air et un clin d’œil.

— Tout est-il en ordre, Sandrine ? interroge sa patronne.
— Oui, Madame. J’ai transmis vos ordres à Germaine. Mademoiselle a pu la voir aussi avant de venir… nous chercher, ajoute la jeunette en se troublant. J’ai préparé ce que vous aviez demandé pendant…
— Ma ...