Une exposition en appelle d'autres - Histoires de Sexe

Une exposition en appelle d'autres

... même temps un nécessaire de rasage ?
— Bien sûr. Tu trouveras tout ce qu’il faut dans le tiroir de droite, lui indique-t-elle. Mais puis-je vous demander pourquoi, Aline ?

Tu souris en secouant la tête. Marie-Blanche s’abstient d’insister, mais moi, il me revient que tu avais promis de t’occuper de ma broussaille. Du coup, j’ai une petite idée de ce que tu projettes. Elle aussi peut-être, car sa suggestion me fait frémir.

— Je posais la question, chère Aline, simplement parce que j’ai également l’appareillage et les produits pour l’épilation à la cire chaude, au cas où vous seriez intéressée.
— Ah ? C’est une information précieuse, la remercies-tu. Vous avez raison, ma chérie, nous pourrons en faire bon usage. En attendant, il y a une chose que je voudrais savoir de la petite amie de votre parente…

Clémence a gardé une discrète, et prudente, réserve depuis la fin de l’inspection. Elle se rend immédiatement à ton appel, toute forme d’impudence abandonnée. Elle se déplace avec aisance, nullement encombrée par sa nudité, avec un rien de retenue qui n’altère pas la légèreté de ses pas, non plus que son corps bien charpenté n’entrave la fluidité de sa démarche. Elle me dépasse en quelques gracieux mouvements pour s’immobiliser devant toi dans une attitude attentive et modeste. De dos, ses hanches en amphore et ses fesses hautes et musclées sont un régal à contempler.

— D’où te vient toute cette souplesse ? J’ai remarqué avec quelle facilité tu as pris la pose, tout ...

... à l’heure, la complimentes-tu. Tu pratiques un sport, peut-être ?

D’abord surprise par ce passage au tutoiement, puis comprenant qu’il marque un intermède dans vos relations, elle se décontracte sans se départir d’un maintien mesuré.

— Non, Madame, pas de sport. J’ai suivi des cours de danse classique quand j’avais huit ans et jusque vers quinze ans. Ensuite, j’ai fait un peu de yoga. Je continue encore, quand je peux. Merci de votre appréciation, Madame.
— De la danse… comme ta sœur, donc, et du yoga. C’est bien. Tu pourrais nous montrer quelques positions, de l’un ou de l’autre ?
— Oui, Madame, si vous le désirez.

Elle se recule d’un pas ou deux en jetant un regard circulaire pour considérer la place disponible, puis, sans effort apparent, elle projette une jambe à la verticale, la retient d’une main à la cheville, et effectue lentement un tour complet, marquant un infime temps d’arrêt face à chacune de nous, comme pour nous saluer de son intimité ouverte. Elle revient pieds joints et enchaîne en tendant l’autre jambe en arrière, le buste à l’horizontale, les bras en cintre au-dessus de sa tête tendue en avant. De nouveau, elle tourne sur elle-même, offrant le dessin et le profil de sa poitrine ferme à chaque passage. Elle répète les mêmes mouvements en inversant la jambe d’appui avec la même lente et indécente élégance dans ses pirouettes.

Enfin, elle glisse souplement au sol, s’étend sur le dos et se renverse, le bassin en équerre, les jambes pratiquement à ...