L'histoire se répète
Datte: 28/04/2023,
Catégories:
fh,
hplusag,
couleurs,
frousses,
couple,
grossexe,
amour,
Oral
pénétratio,
Partouze / Groupe
historique,
historiqu,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... et deux à l’avant. Ils attendaient les ordres, stoïques, bras croisés. Plus besoin de grimper dans les hunes, toutes les voiles se manœuvraient depuis le pont. Il laissa la barre à son second et alla jusqu’à la proue profiter des embruns et, en se retournant, du spectacle de son bateau devenu engin de course. Ils piquèrent sur Bordeaux remplir les soutes et charger les passagers. Cette première traversée nouvelle formule s’effectua en dix-huit jours, et la difficile passe de la Sabine, pour remonter du golfe à Aurora, s’effectua avec une facilité déconcertante à marée montante. Norbert était fou de joie.
Il acheta une ancienne boutique et, en quelques coups de peinture, la transforma en bureau de la « Compagnie Transatlantique A—N », comme l’avait suggéré Alice. L’ami fut installé, avec de quoi se loger au-dessus de la boutique, et Norbert le présenta à tous ses fournisseurs et clients, avec un argument commercial de poids, la traversée en moins de vingt jours. Au bureau de poste, on signa un contrat de transport du courrier qui, malgré l’apparition du chemin de fer sur la côte est, faisait d’abord un long trajet en diligence avant de rallier un port par le rail et d’attendre le bateau suivant. Il fallait deux mois avant qu’il n’arrive en France ! Avec l’Alix, il faudrait trois fois moins de temps. Bref, les affaires marchaient bien, navigation comme plantation.
Alice souhaitait reprendre ses spectacles licencieux sous la pression des spectateurs qu’elle rencontrait ...
... parfois, et notamment de Charlotte. Mais elle voulait les renouveler, trouver quelque chose d’inédit. Elle convoqua le Grand chef dans son bureau.
— Grand chef, maintenant que tu as vu le spectacle de Joseph et des jumelles, dis-moi ce que tu en penses.
— Oh, Maît’esse… pa’don, Madame, je n’en pense pas g’and chose. Chez nous, ce sont des choses natu’elles.
— Ah bon ? Vous faites l’amour en public ?
— Pas v’aiment. Mais il fait si chaud que pa’fois on est mieux dehors que dans la case.
— Est-ce que… est-ce que tu serais d’accord pour participer à un spectacle comme ça ?
— Moi j’ai déjà fait ça en public.
— Ah bon ?
— Oui. Quand le missionnaire est venu dans mon village, il a expliqué comment il fallait fai’e ça comme un ch’étien. Et alors, j’ai’éuni tout le village et j’ai mont’é en baisant mes femmes comme un ch’étien.
— Non… Pas possible. Ainsi tu es baptisé, catholique et tu crois en Dieu ?
— Oui, oui. Enfin… un peu. Mais pa’fois j’appelle les fo’ces de la natu’e aussi. J’aime bien le missionnai’e comme j’aime bien le docteu’, mais je p’éfè’e le so’cier, c’est plus sû’ !
— Ha-ha-ha ! Bon, tu as toujours ce bel attirail que j’ai vu sur le bateau ? Montre-moi encore…
Ce n’était pas un prétexte, juste une envie, un désir. Elle était là dans cette pièce, seule avec cet homme monté comme un bourricot, et une sorte de… chaleur particulière lui envahissait le ventre, plus forte que celle qu’il faisait à l’extérieur. L’homme se dévêtit, dévoilant sa prodigieuse ...