L'histoire se répète
Datte: 28/04/2023,
Catégories:
fh,
hplusag,
couleurs,
frousses,
couple,
grossexe,
amour,
Oral
pénétratio,
Partouze / Groupe
historique,
historiqu,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... puissant, il le savait, mais ne donnait pas tout ce qu’il aurait dû. Conçu comme autrefois, par un atelier traditionnel, il était propulsé encore par des voiles carrées, suspendues en cinq étages à chacun des mâts. Cela fonctionne très bien aux vents portants mais interdit de faire du près ou de remonter le vent, à moins de faire de longs détours. Ce qu’il aurait voulu, ce sont des voiles auriques à cornes, gigantesques par rapport aux voiles carrées, mais bien dans l’axe du navire, nécessitant beaucoup moins de manœuvres et d’hommes d’équipage. C’est tout un travail qu’il faudrait faire réaliser à Rochefort pour modifier le navire en conséquence, et évidemment cela représentait beaucoup d’argent. Il parla de son projet à Alice qui s’exclama :
— Mais c’est un magnifique projet mon amour, et la perspective de vous revoir plus souvent me réjouit. Savez-vous, comme vous vous êtes associé à moi pour acheter cette plantation, je vais m’associer à vous dans la « Compagnie Transatlantique Norbert et Alice » . Ainsi vous allez pouvoir modifier rapidement votre bateau. Ceci dit je le trouve très beau comme ça, mais je n’y connais pas grand-chose…
Norbert repartit avec des soutes pleines à déborder et fit d’excellents profits. Il emmena ensuite son bateau à Rochefort, où se trouvaient les meilleurs charpentiers de marine. On mit le navire en cale sèche dans une forme de radoub, ce qui permit d’inspecter, de réparer et de repeindre la coque, ainsi que d’y ajouter une quille, sorte ...
... de renfort lesté pour contrarier la gîte que ne manquerait pas de donner les nouvelles voiles. Il en profita pour réaménager l’entrepont, non plus pour des esclaves mais pour des cabines confortables et une grande salle à manger presque luxueuse. Il réussit à convaincre deux de ses amis de travailler avec lui, l’un à Bordeaux et l’autre à Aurora, pour tenir ses listes d’embarquement et s’occuper de ses affaires d’un côté comme de l’autre, pendant qu’il serait en traversées.
Le grand jour arriva où l’on remit en eau le bateau rénové et renommé « Alix ». Il s’était doté d’un nouvel équipage, habitué à ce type de gréements, soulagé de perdre les quelques têtes brûlées qui avaient fait la traite négrière avec lui depuis des années. Après quelques longues minutes d’hésitation et de tâtonnement, le bateau prit soudain le vent et là… ce fut étourdissant. Pour Norbert, l’engin semblait tout à coup planer sur l’eau. Il faisait beau, on envoya toute la voilure : quatre voiles auriques surmontées de quatre voiles triangulaires, et quatre focs à l’avant dont un gigantesque. Le bateau prit un peu de gîte, mais moins que redouté. Le vent sifflait dans les drisses, un sillon bouillonnant suivait la poupe, et la mer semblait s’ouvrir en deux devant la proue effilée. Il devait faire au moins du douze nœuds, contre huit auparavant et, pourtant, par petit temps. La traversée en quinze jours était à portée de main, semblait-il. L’équipage semblait très professionnel, deux hommes à chaque mât ...