1. L'histoire se répète


    Datte: 28/04/2023, Catégories: fh, hplusag, couleurs, frousses, couple, grossexe, amour, Oral pénétratio, Partouze / Groupe historique, historiqu, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... Mais le lait produit révolutionna la nourriture de la plantation, apportant boisson, crèmes et gâteaux.
    
    En conversant avec sa voisine au bord du fleuve, Alice découvrit toutes les douceurs du sucre et du chocolat qu’il était assez facile de se procurer. Désormais, son petit déjeuner était un chocolat chaud bien sucré. Martin apprit assez vite à lire, ce fut plus long pour l’écriture. Ses grosses pattes étaient plus habituées aux outils qu’au crayon. Mais il était ravi. Vint enfin la récolte du coton, magnifique. Blanc, de première qualité et abondant. Malgré le changement de propriétaire, Longueville conservait la palme du plus beau produit, qui se vendit bien et cher. Martin rapporta de la vente près de quinze mille livres, prouvant que la technique de Courtin fonctionnait bien. Tout étant payé, il restait dans le coffre huit mille livres qu’Alice partagea en trois, deux mille pour Martin et trois mille pour elle comme pour son associé. On récompensa également les esclaves qui eurent le droit de faire une fête en extérieur autour d’un grand feu et d’un bon repas. À la nuit tombée, des chants magnifiques emplirent l’air de la plantation, et Alice se joignit à eux pour mieux les entendre et participer à leur joie. Ils en furent tellement étonnés et ravis qu’ils vinrent tous se prosterner devant elle pour la remercier, elle en avait les larmes aux yeux. Elle resta longuement avec eux, frappant dans ses mains au rythme envoûtant de ces chants exotiques.
    
    Le lendemain, ...
    ... elle interrogea Martin sur la méthode de traitement des esclaves qu’elle avait suggérée. Il dut convenir que les résultats étaient surprenants. La « maît’esse » était devenue une sorte de culte, et il lui suffisait désormais de dire « pour faire plaisir à la maîtresse » pour qu’ils fassent leur maximum.
    
    — Il faut faire plus, Martin, encore plus. Imaginez un instant que des hommes d’un continent encore inconnu viennent nous arracher à notre pays, à nos familles, nous enferment, nous fassent porter des fers, nous frappent pour nous obliger à travailler. C’est ce que nous faisons à ces gens-là. Il faut leur rendre toute leur dignité, faire en sorte qu’ils reconstruisent ici une nouvelle vie, sinon meilleure, au moins aussi bonne que celle qu’ils avaient auparavant. Mais comment faire ?
    — Vous avez déjà fait beaucoup, Madame. Je ne vois pas quoi faire de plus. D’autant que si les autres planteurs l’apprenaient, ils vous en voudraient à mort.
    — Eux, je m’en moque. Ils n’ont qu’à faire comme moi ou faire autre chose. J’ai une idée : si j’achète plus d’esclaves, chacun travaillera moins dur, non ?
    — Bien sûr, mais vous perdrez de l’argent en nourriture…
    — Allons Martin, cet argument ne tient pas. Nous produisons maintenant les trois-quarts de nos besoins en nourriture. Et on peut faire bien mieux, j’en suis sûre : agrandir les potagers, augmenter le nombre d’animaux élevés. Et puis en me promenant au bord du fleuve, je me revoyais petite avec mon grand-père qui m’emmenait à la ...
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