L'histoire se répète
Datte: 28/04/2023,
Catégories:
fh,
hplusag,
couleurs,
frousses,
couple,
grossexe,
amour,
Oral
pénétratio,
Partouze / Groupe
historique,
historiqu,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... l’amendement qu’il faut acheter, tout l’entretien de la propriété, les animaux à renouveler, etc. Les livres de comptes sont dans le bureau, hélas, je ne saurais pas vous les détailler.
— Si vous voulez, Martin, je pourrai vous apprendre à lire. Ça vous changerait la vie, dit Alice.
— Vous feriez cela, Madame ? Oh… je vous en serais éternellement reconnaissant et dévoué.
— Eh bien c’est dit. Quand le capitaine sera reparti, vous viendrez chaque jour à midi et nous travaillerons la lecture pendant une heure. Ensuite nous déjeunerons ensemble et vous me tiendrez au courant de tout. Je n’y connais rien, mais j’y tiens et avant tout je compte sur vous.
— Merci Madame. Je serai un élève assidu et un employé dévoué.
— Ah, encore une chose. Ce que je vais vous dire risque de ne pas vous plaire, mais c’est mon souhait. Évitez s’il vous plaît d’être trop… dur avec les esclaves. Ces gens déracinés souffrent dès qu’ils mettent le pied sur le bateau qui les amène ici, et nous savons de quoi je parle, le capitaine et moi. Plutôt que le fouet pour punir, essayez l’inverse : la récompense pour un travail bien fait, comme je pratiquerai avec vous pour la lecture et l’écriture. Avant de dire que cette méthode ne fonctionne pas, il faut l’essayer. Et s’il faut malgré tout punir, alors prévenez-moi, je voudrais en décider moi-même. Après tout, ils m’appartiennent.
— Je vous entends, Madame. Pourquoi ne pas essayer, en effet. Mais sachez que ce sont les seuls esclaves de la région qui ...
... habitent dans une maison… de blancs, puisqu’ils occupent celle de la seconde plantation. Si les gens savaient cela…
— C’est très bien, mais je veux qu’ils ne manquent de rien, ni de nourriture, ni de vêtements, ni de possibilité d’être propres, et surtout, pas de chaînes, même la nuit.
— Même la nuit ? Mais Madame, et s’ils s’enfuient ?
— Et où voulez-vous qu’ils aillent ? Ils ne sont pas chez eux et ne pourront pas y retourner. J’irai les voir et leur parler. Je veux que ce soit un contrat entre eux et moi. Je veux qu’ils restent parce qu’ils ont envie de rester, parce qu’ils sont mieux ici que nulle part ailleurs. Pas parce qu’ils y sont forcés.
— Bien Madame, comme vous voulez. Mais je peux toujours les faire travailler ?
— Bien sûr, ils sont là pour ça.
Le capitaine vendit ses esclaves à la fin de la quarantaine et reprit la mer pour de nouvelles traversées, laissant une Alice un peu mélancolique. La récolte des pommes de terre fut bonne, puis celle du maïs également. Il fallut apprendre aux esclaves à cuire les pommes de terre dans l’eau, ils les croquaient crues. Le maïs leur plut beaucoup également, parce qu’ils pouvaient aussi bien le croquer que le cuire ou en faire de la farine et des galettes, un peu comme le sorgho ou le mil. Ce qu’apporta Alice, avec son souhait de boire du lait le matin, c’est l’introduction de quelques vaches laitières dont une esclave fut chargée de s’occuper. On lui apprit la traite et la conduite de ce tout petit troupeau de six bêtes. ...