1. Une trace rouge sur le torse


    Datte: 26/04/2023, Catégories: fhh, hbi, jeunes, couplus, hépilé, fépilée, fdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme miroir, rasage, Oral pénétratio, fdanus, hdanus, attache, nostalgie, couplea3, Auteur: Come Sorel, Source: Revebebe

    ... ne me faut pas longtemps pour exploser de plaisir dans sa bouche. Il ne se retire pas et prend mon plaisir, entièrement.
    
    La jouissance est si forte que le monde autour de moi s’éloigne. Lorsque je rouvre les yeux, quelques secondes ou quelques instants plus tard, Lucie et Benjamin ouvrent le canapé-lit et me font signe d’y grimper avec eux.
    
    Je les rejoins et, après quelques baisers, comme si rien ne s’était passé, comme s’il ne s’agissait que d’une soirée entre amis, elle propose de regarder un film, couchés tous les trois. Un film français, évidemment, Rohmer ou Truffaut probablement puisque Lucie choisit. Benjamin et moi réussissons à échapper à Desplechin, c’est toujours ça.
    
    Allongée entre mes deux soleils, ma tête lovée dans le creux de l’épaule de Benjamin, tandis que Lucie fait de même avec moi, je regarde bientôt d’un œil distrait les protagonistes du film. Distrait, car, depuis quelques minutes, la main de Benjamin, d’abord posé négligemment sur mon genou, caresse de façon de plus en plus insistante l’intérieur de mes cuisses. Sur ma peau épilée, l’effet est immédiat, comme la vibration du tambour d’Esméralda.
    
    Peu concerné par les évolutions des personnages à l’écran, Benjamin tourne sa tête vers moi et commence à m’embrasser dans le cou, sur la joue et bientôt sur la bouche. Lucie nous rejoint bientôt et commence alors une longue nuit de caresses, de baisers et d’amour. Nos mains, nos bouches, nos cuisses se mêlent alors dans des ondulations tendres, ...
    ... un amour fluide, libre et heureux. Au cours de la nuit, je possède Lucie et Benjamin me possède et, pour un moment, il est possible que nous soyons ensemble tous les trois dans l’absolu de nos plaisirs.
    
    Rompus par le plaisir et la fatigue, nous finissons par nous endormir.
    
    Au matin, à mon réveil, Lucie et Benjamin préparent le petit-déjeuner. Je les regarde, tourner autour de la petite table de la pièce, dans l’odeur du café et du pain frais. La beauté et l’harmonie de leurs gestes donnent à cette scène banale, baignée de la lumière jaune d’un lustre qu’il a fallu allumer, l’allure d’une comédie dansée de Vincente Minelli. Je souris en me disant que Lucie aurait fait une parfaite Leslie Caron.
    
    Mais je comprends également que ma place n’est plus ici, que, ce matin, revient pour toujours le cours ordinaire des choses. Si nos désirs s’accordent, nos sentiments sont asymétriques. J’aime Benjamin, mais, autant que ce délicieux Alcibiade puisse aimer quelqu’un, je sais qu’il ne peut s’accorder qu’avec Lucie et que, pour elle, seul compte son prince.
    
    Je ne suis pas doué pour le malheur, je sais qu’il me faut partir, que le plaisir, s’il n’est pas tenu par l’amour, ira en s’affadissant. Je me lève, m’habille, les rejoins autour de la table et nous parlons. Je leur dis mes sentiments pour Benjamin, je comprends que cette soif ne pourra pas être rassasiée, et que je dois m’en aller. Cette nuit et ce matin d’été doivent rester ce qu’ils sont devenus depuis mon réveil : des ...
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