1. Les dieux sont tombés sur l'athlète


    Datte: 23/04/2023, Catégories: fh, sauna, hotel, délire, Humour aventure, fantastiqu, Auteur: Amarcord, Source: Revebebe

    ... finirent par apparaître à l’extérieur, menottés et encadrés l’un comme l’autre par deux policiers. Le premier tempêtait, tout en titubant. Le second souriait béatement.
    
    Antoine Montroyal réapparut, l’air accablé. Elle sortit du bus, alla à sa rencontre. Le remercia pour tout ce qu’il avait tenté.
    
    — Qu’allez-vous faire à présent ?
    — Les autres sont solidaires, dit-elle en désignant l’autobus. Ils refusent de partir sans leurs camarades.
    — Et alors ? Vous allez lire une déclaration devant le bus ? Médiatiser l’affaire ?
    — Peine perdue. Ce serait ridicule. Je sais ce qu’il me reste à faire, commissaire.
    
    Alors elle se résolut à chercher la carte de visite dans son sac, et forma le numéro.
    
    — Où procédons-nous à l’échange ? fit la voix du vieux matou. J’ai mes habitudes au Ritz.
    — Hors de question. Devant chaque palace guette au moins un photographe. On cherchera aussitôt à savoir qui j’ai rejoint. Votre arrivée ne passera pas plus inaperçue.
    — Bon sang, vous avez raison ! Une idée d’un lieu plus discret ?
    — Ici même. N’y attendez pas des draps de satin. L’endroit est brut.
    — Vous venez de renforcer encore mon appétit. Une cage un peu sommaire pour dompter une tigresse. Je liquide une obligation protocolaire et vous y rejoins dans deux heures.
    
    À 10 heures, la limousine du Ministre le déposa effectivement devant le hangar.
    
    — Veillez simplement à ce que personne ne s’échappe. Mais interdiction formelle à quiconque d’entrer. C’est une affaire délicate, que je ...
    ... dois régler seul à seule avec l’intéressée. Pas de vagues, pas d’arrestations pour l’instant. Je négocie en douceur. Vous attendrez mes ordres.
    
    Le Ministre poussa la porte de l’atelier et fut agréablement surpris par le décor. Juste ce qu’il fallait de brut, avec ces établis rouillés, ces entassements de pneus, ce sol de béton, toutes choses éveillant la part la plus dominatrice de sa libido. Mais il se plut aussi à constater que sa proie avait bien fait les choses. Plusieurs matelas avaient été empilés au centre de l’atelier, couverts de draps, formant un terrain de jeu très prometteur. La pièce était sombre. Elle avait judicieusement occulté les petites fenêtres donnant sur la cour à l’aide de couvertures, empêchant les policiers de voir ce qui se tramait à l’intérieur. Discret. Parfait.
    
    Quant à l’obscurité ainsi créée, elle l’avait atténuée en parsemant la pièce de bougies, donnant à son sacrifice un vrai décor de cérémonie. Elle apparut, habillée d’un simple blue-jean, d’un pull-over et de bottillons, suivie par trois jeunes femmes blondes et souriantes. Ce qui, de prime abord, le déçut pour la tenue, et l’inquiéta pour la discrétion.
    
    — Nous ne sommes pas seuls ?
    — Ces jeunes femmes m’ont aidée à mettre un peu d’ordre, et à occulter le lieu.
    — Elles ont bien fait.
    — Elles me sont aussi très proches… alors…
    
    L’excitation du Ministre monta encore d’un cran. Non seulement venait-il de prendre au piège une proie magnifique, mais elle lui révélait un pan occulté ...
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