Mariage ducal - Histoires de Sexe

Mariage ducal

... une cadette… Je me trompe ?
— Oui, c’est bien ce que j’ai dit…
— J’ose espérer que ce cadet n’est pas de notre famille !

Mon père se racle un peu la gorge avant de dire :

— Il est temps pour toi aussi de fonder une famille. Tu ne peux pas toujours rester le nez plongé dans les parchemins et les livres de comptes, même si j’y trouve mon compte…

Je n’en crois pas mes oreilles, j’élève la voix :

— Vous voulez que je me marie avec cette… cette… cette peste !?
— Bah ! Tu feras comme nous tous, tu prendras une maîtresse pour te consoler !

Maigre consolation, je ricane :

— Je doute qu’elle me laissera faire ce que je veux, elle est réputée pour avoir un œil partout, et mettre son nez dans toutes les marmites ! Et pourquoi diable devrais-je épouser cette Donatella de malheur ?
— Parce que son père et moi avons décidé d’unir au mieux nos maisons pour notre plus grand bonheur commun.
— Oui, mais en faisant mon malheur ! Et risquer de me faire occire par un soupirant aigri !

Vexé, dépité, je talonne mon cheval afin de m’éloigner un peu, afin de retrouver mon calme. La colère est mauvaise conseillère, alors je tourne et retourne le problème dans tous les sens, il doit bien y avoir un moyen d’échapper à ce genre de chaîne ! Me marier, pourquoi pas, mais pas avec n’importe qui ! Surtout avec cette Donatella !

Sans oublier tous ceux qui soupirent devant elle, on se demande bien pourquoi ! Il est vrai que la donzelle est belle, mais est-ce que ça compense le ...

... reste ? Non, il faut que je trouve une échappatoire à cette situation digne de l’enfer !

Peu après, je décide de revenir vers mon père. Je l’apostrophe aussitôt :

— Sauf erreur de ma part, votre ami Salvestro a trois filles, non ? La benjamine est aussi brune que sont blondes ses sœurs, je me trompe ?
— C’est exact, mon fils… Mais la brune a fauté, elle est actuellement enfermée dans un couvent pour méditer sur son péché, mais ne l’ébruite pas.
— Ah, j’ignorais la chose… Soit, je n’ébruiterai point… Quelle grosse faute aurait-elle commise ?

Mon père sourit grivoisement :

— Une de celle qui procure beaucoup de plaisir durant trop peu de temps et plein de désagréments durant des années et des années…
— Ah oui… en effet… Et qu’est-il advenu de l’enfançon ?
— Il a eu la bonne idée de rejoindre les nimbes le jour de sa naissance.
— Ne l’aurait-on pas un peu aidé ?
— Je ne sais point… mais qu’importe ! Pourquoi ces questions, Lorenzo ?
— Dans l’absolu, que j’épouse la cadette ou la benjamine, ça changerait quoi à l’union de nos deux familles ?

Mon père prend un visage beaucoup plus sérieux :

— Mirabella n’est plus vierge…
— Êtes-vous certain que Donatella le soit encore, hum ?
— Je l’espère pour elle…
— Survivra-t-elle à l’enfantement, elle qui est si filiforme ?
— Je t’accorde que ta fiancée n’est pas bien grosse, mais sa sœur n’est plus vierge.

Je contre-argumente :

— Mais elle peut avoir d’autres enfants, puisqu’elle en a déjà eu un, et qu’elle n’a ...