Mariage ducal - Histoires de Sexe

Mariage ducal

... choix, environ trois mois après mon mariage, alors que je me rendais justement à la bibliothèque pour y consulter un manuscrit, j’ai croisé ma belle-sœur Donatella dont j’ignorais la venue. Faisant bonne figure, j’ai salué mon ex-fiancée comme il se doit, elle m’a répondu de même, puis elle m’a regardé d’un air pincé, tout en me lançant :

— Je constate, Lorenzo, que vous m’avez menée en barque lors de nos fiançailles…
— C’est-à-dire, chère belle-sœur ?
— Vous ne teniez pas plus que moi à notre mariage, n’est-ce pas ? C’est pour ça que vous m’avez joué la comédie du pleutre ?
— Auriez-vous été aussi loin, sinon ?

Semblant se souvenir de cet épisode, Donatella hoche un peu la tête :

— En effet… en effet… Je constate aussi que vous êtes assez bruyant et agité quand vient la nuit. Ma sœur aussi…
— Et pas que la nuit, chère belle-sœur…

D’un air pincé, elle laisse tomber :

— Qui se ressemble s’assemble…
— Dans ce cas, tout est bien qui finit bien.

Puis nous nous sommes séparés. Après avoir chassé ce souvenir, je continue mon chemin. Manque de chance, au détour d’un couloir, je tombe nez à nez avec mon père et mon beau-père qui cheminent tout en devisant. Ce dernier vient souvent chez nous sans toujours prévenir, et ce depuis mon mariage avec sa benjamine. Je n’ai pas d’autre choix que de me joindre à eux, et de m’attendre à quelques questions sur ma descendance.

Mon père, fidèle à lui-même, ne prend pas de gant de velours :

— Alors mon fils, depuis ...

... le temps que tu arroses, matin, midi et soir, ma bru, à quand un heureux événement ?
— Je vous rappelle qu’il n’y a même pas cinq mois que nous sommes mariés…
— Oui, je sais… Mais je te rappelle que tu avais déjà commencé avant le mariage, même si nous avions fermé les yeux sur ce manquement aux règles de bienséance !
— Vous êtes trop bon, Père… et vous aussi, Beau-père… je respecte pourtant la bienséance en me consacrant uniquement à ma chère épouse…uniquement…

J’ai bien insisté sur le dernier mot, à dessein. Les deux hommes ont un léger sourire crispé. J’en profite pour continuer :

— Mais voilà, le triste séjour dans ce sombre couvent sordide et humide semble avoir grippé les délicats rouages de Mirabella…
— Ah oui ? Ta mère était issue elle aussi d’un couvent, et passé le premier mois de mariage, elle m’annonçait la venue de ton frère aîné.
— Il faut croire que je suis moins réussi que vous, Père… Mais pourquoi cette hâte à ce que j’ai un héritier ? Je ne suis que le cadet et mon aîné a déjà deux héritiers.
— Trop d’enfançons n’a jamais été un mal…
— Dans ce cas, permettez-moi de me mettre, séance tenante, au labeur, mais je ne garantis aucunement que ce soit concluant.

Puis sans attendre une quelconque réponse des deux hommes, je me sauve. J’adore la façon de faire les enfants, mais je suis nettement plus dubitatif en ce qui concerne avoir des enfants. J’ai un peu peur que Mirabella me délaisse, une fois qu’elle sera mère. À ce sujet, il faudra que nous ...