Seul Mâle Reproducteur Après La Fin Du Monde (2) - Histoires de Sexe

Seul Mâle Reproducteur Après La Fin Du Monde (2)

... bonbonnes de gaz et de bois pour le feu.

— Merci Judie ! répondit simplement ma mère.

Elle se rassit assez lourdement sur son siège. Quelque chose semblait la tracasser. Après quelques instants de silence, elle se redressa enfin et dit d’un air grave :

— Comme vous le savez, nous sommes sans doute les derniers représentants de l’espèce humaine sur cette planète.

Vous savez ce que ça signifie ? Ça veut dire qu’il va falloir repeupler la planète si on ne veut pas être les derniers humains de l’Histoire.

Ma mère arrêta de parler pour nous laisser le temps de comprendre ce que ça impliquait. Elle posa ensuite une unique question :

— Qui prend la pilule ?

Après un instant de flottement, quelques filles levèrent la main.

Ma mère considéra rapidement les résultats de son sondage. Elle s’éclaircit la gorge avant d’ordonner :

— Arrêtez tout de suite de la prendre. Il faut que vous soyez fertiles pour pouvoir tomber enceintes !

Lou demanda alors d’une toute petite voix :

— Mais comment on va tomber enceinte ? Il n’y a plus personne pour... ! Sauf...

Tous les regards se tournèrent vers moi. Et je réalisai enfin. J’étais le seul homme parmi toutes ces filles. Le seul mâle parmi les survivants.

Je fis enfin face à la dure vérité : j’allais devoir ensemencer toutes les demoiselles présentes dans la pièce. Et cela incluait ma mère et mes sœurs Satyne, Judie et Marie.

Je m’enfonçai un peu plus dans mon siège. Je n’allais quand même pas devoir ...

... engrosser ma propre famille ?!! Mes sœurs semblaient être aussi mal à l’aise que moi.

Jamais je ne les avais regardées comme les autres filles. Nous partagions le même sang !

— Woooh ! On va se calmer ! Maman, je te rappelle que la consanguinité favorise les mutations défavorables chez les bébés comme la stérilité et les maladies mentales. On ne peut pas repeupler la Terre comme ça ! dis-je, affolé.

Ma mère me regarda dans les yeux, l’air grave. Elle s’approcha ensuite doucement de moi et me prit la main.

— Écoute, Tennessee... Je comptais te le dire quand tu serais prêt, mais la situation accélère les choses. Voilà, si tu couches avec nous, il n’y aura pas de consanguinité parce que nous ne sommes pas de la même famille génétiquement parlant.

La nouvelle m’assomma sur place. Je n’avais pas le même sang que mes sœurs et ma mère ? Qu’est-ce que ça voulait dire ?

— Nous t’avons adopté à ta naissance. C’était juste après celle de Satyne. Ton père et moi voulions absolument avoir un fils, mais une troisième fille nous tomba sur les bras. Nous ne voulions pas risquer d’avoir une quatrième fille et le choix le plus évident a été de t’adopter, dit ma mère.

Sa voix était très sérieuse. Un pic glacé s’enfonça dans mon cœur. Mes sœurs étaient aussi choquées que moi, surtout Satyne.

— Ça signifie que Satyne n’est pas ma sœur jumelle ? demandai-je, tremblant.

— Pas biologiquement, mais nous vous avons élevés comme tels.

Ma tête tournait comme un tourbillon. Trop ...