La cabine
Datte: 16/04/2023,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Paaron, Source: Hds
... draguer de manière si directe! Et j'ai un homme... tiens je l'avais oublié celui là...
je me vide l'esprit, je ne veux plus penser à rien. Juste laisser venir l'agréable sensation des caresses du tissus, l'effort stimulant de la marche sur mes lèvres, la perspective de retrouver Mathilde, cette femme qui dégage tant de sensualité et qui m'attire de manière incompréhensible. Je n'ai jamais été attirée par une autre femme.
Soudain, je la vois. Elle est là.
Je dois faire un effort terrible pour ne pas m'effondrer là, tout de suite. Je me force à marcher, si je m'arrête, je ne pourrai plus avancer vers elle. L'émotion est trop forte.
Les émotions devrais-je dire! Ma respiration est devenue difficile, mon regard incertain ose à peine se poser sur elle, là bas, à quelques mètres de moi. Je sens mon ventre appeler, mon sexe se mouiller au souvenir de ce corps nu entraperçu. Une vague de chaleur me parcourt tout l'épiderme et le contact du latex devient soudain électrique, comme des millions de petis doigts qui me stimuleraient la poitrine, les fesses et les lèvres. Je me tiens à grand peine debout.
Je suis certaine que Mathilde m'a vue, mais elle regarde nonchalamment vers la rue, un cocktail à la main.
Elle m'oblige à jouer le jeu de l'inconnue qui l'aborde.
Plus qu'un mètre.
Je m'effondre sur la chaise près d'elle "Désolée, je ne me sens pas bien...". Mes jambes se sont dérobées sous moi, mélange de peur, d'excitation, de plaisir et d'angoisse.
Elle me ...
... sourit "C'est original Mélanie, je n'ai jamais été abordée de la sorte! Un petit remontant?"
Je prends une longue inspiration et ne peux détacher mon regard de son visage, de son décolleté, de ses mains fines... J'expire avec un petit gémissement.
"Vous n'allez quand même pas..?"
Elle laisse sa phrase en suspens et s'amuse de moi. Je lui en veux un peu, mais le plaisir d'être près d'elle me suffit pour l'instant. Je ne sais vraiment pas quoi dire. Je me sens comme une adolescente à son premier rendez-vous.
Je détaille ses mains, elle en prend soin, les ongles sont impeccables, la peau donne une impression de douceur. Je m'attendais à du vernis ou des bagues, mais rien. Elle est simple et très élégante à la fois.
Son chemisier est légèrement transparent dans la lumière du soleil. Je devine le contour du soutien gorge, le volume des seins. Elle se laisse observer avec plaisir. Elle promène son regard sur les passants, m'autorisant à être indiscrète. Son cou est fin, les cheveux revelés de manière faussement désordonnée encadrent un joli visage sur lequel se dessinent les plus belles lèvres que je n'ai jamais vues. Là encore le soin est caché sous une apparence de simplicité. On devine à peine le rouge à lèvres, pourtant il y en a. Ses yeux sont clairs, oscillant entre le vert et le bleu. Et son odeur, celle qui voletait dans les cabines...
De là où je suis, je ne peux pas voir ses hanches, ni ses jambes. Je le regrette.
Je pose mes coudes sur la petite table ...