1. Bienvenue, pingouin ! (3)


    Datte: 15/04/2023, Catégories: Hétéro Auteur: Mr.523, Source: Xstory

    ... y aura nous. Toi, jolie brune, laisse-moi te dire que tout cela va finir en claquage ; raidit d’envie, les muscles tendus, électrocuté de passions. Je compte bien t’extirper jusqu’à la dernière suée. Je vois... je vois ton corps qui tombe sur le lit à côté de moi, nu, au ralenti. Je vois tes bras qui tombent au-dessus de ta tête, tes cheveux épars et ton regard qui se tourne vers moi. Oh oui, c’est certain, nous vivrons bientôt un de ces instants qui, dans une vie, compte.
    
    Nous sortons dans la noirceur d’une nuitée d’été, éclairée que de quelques étoiles. Elle me demande une cigarette, alors je l’allume moi aussi.
    
    Je fume. Elle me consume.
    
    Immédiatement, mes yeux plissés focalisent leur attention sur ses lèvres, qui sont une révélation de chaque étape de notre proche union, et qui, commencera certainement par un baiser. Ces lèvres connaîtront toutes sortes de caresses, de chaleurs et d’intrusions, mais finiront, comme toujours, dans les plissures desséchées et tremblotantes des sanglots. Je représente, pour elle, cette adrénaline des passions ; qu’elle croquera et qui la fera souffrir. Car, après tout, je suis le vent.
    
    Alors que nous dansons à présent, que nos corps ne s’éloignent plus. Je ne remarque presque plus les yeux de mon ex, gorgés du sang de la jalousie. La tension monte, je la garde au coin de l’œil. Pas la peine qu’elle échafaude un plan pour blesser ce merveilleux colibri entre mes bras. Car, de toute manière, j’ai ...
    ... déjà tout seul, ce talent involontaire à tout détruire.
    
    Nos corps ralentissent. Je sens sa main caresser ma nuque et passer dans mes cheveux. Ses lèvres sont petites, mais tendres, comme une promesse. Nos habits ne masquent plus notre désir brulant. Mes yeux se ferment, ma tête tombe en arrière. Petite brune, je compte à ce qu’à l’avenir, dans ton souvenir de nous, tu redécouvres la partition du plaisir que j’entreprends de créer dans ton esprit.
    
    Mes souvenirs sont flous comme un clignement d’œil. Au premier flash, je sens des draps très agréables au toucher, une peau qui l’est aussi, qui fait fourmiller le bout de mes doigts sous les caresses. Au deuxième clignement, je vois un corps qui se fouette, un petit ventre plat qui bondit sous ma main. Peut-être que je sens quelques frottements de chairs et de poils sur mon bas-ventre. Au prochain clignement, je décale le rideau de cheveux noirs pour sucer un cou, ensevelir le petit corps de mon étreinte ; une main sur la menue poitrine, l’autre plonge à la source du plaisir. J’entends beaucoup de gémissements de différentes notes, mes grognements, sur une partition de souffles haletants. Mes yeux ne s’ouvrent plus.
    
    Combien de temps ai-je passé ainsi ? Qu’ai-je fait de ce temps ?
    
    Quand mes yeux s’entrouvrent et que j’ôte mes lunettes de soleil, je réalise que je suis dans un avion. Mais, que les hôtesses sont moches !
    
    Tout cela, s’est-il réellement passé ?
    
    Adieu Canada.
    
    A Juju 
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