La Formation - Histoires de Sexe

La Formation

... ce compliment. Comment peut-on rougir comme une gamine alors que nous sommes dans cette maison avec le but avoué de nous livrer aux pires vices ?

Je n’arrive pas à dormir. Avant de nous coucher, nous avons parlé de ce à quoi nous nous engagions. J’ai encore insisté en rappelant ce qu’avait dit l’homme, de ce qu’il exigeait, carte blanche, pour accepter. J’ai rappelé aussi combien il avait insisté sur le fait que cela se ferait en « situation réelle » et que donc seul moi avais le droit de refuser. Je n’ai pas parlé des regards qu’il m’avait lancés avec une lueur qui en disait long sur ses intentions. Pas de doute, il ne se contenterait pas que d’un seul rôle de conseiller, d’ailleurs, il avait clairement parlé de « Maître par procuration ».

— Si jamais il décide, je ne sais pas moi, de profiter de moi, ou pire encore, d’inviter d’autres hommes, on fera quoi ?

Alex se sent coincé… Je le vois bien, mais il s’était mis lui-même dans le pétrin. Encore que dans ce pétrin, la pâte, ce sera moi. Voir une vidéo et être présent doit changer les choses.

Tout ça est de ma faute… Je l’ai entraîné dans une spirale qu’il est encore temps de stopper.

— Je peux lui dire que finalement je ne veux pas. Après tout, c’est juste dire « Non » avant que cela commence. On n’a pas besoin de lui. Comment font les autres ? Ils tâtonnent. On fera pareil. Je ne veux pas qu’à cause de cette lubie nous ayons à le regretter. Je ne me le pardonnerais pas.

Il me regarde. Il me demande :

— ...

... Réponds-moi franchement…

Mais il se ravise.

— Non, je connais ta réponse. Je t’ai vue et nous l’avons fait. Les deux fois, c’était très fort. La seconde, ta jouissance a été si forte… Et moi, je dois reconnaître que… Ne changeons rien. Restons ici. Je vais apprendre et si pour cela il te fait faire… Alors, du moment que tu en as, du plaisir…

Il a dit oui, mais je crois qu’il ne se rend pas vraiment compte. Et je ne lui ai pas parlé des vidéos faites par Alejandro. Il faut que je trouve une solution.

*****

Le soleil se lève à peine. La campagne est déserte. Non, je vois un homme qui s’éloigne sur un cheval. C’est lui. Si je pouvais lui parler à son retour. Essayer de lui extirper les vidéos… Bien qu’on ne sache jamais si une copie ne traîne pas. Il faudrait que je trouve…

Il revient. Je descends pour le rencontrer. Ses pas résonnent sur le sol. Il est dans la cuisine. Il n’est pas seul, une femme, une cuisinière est là.

— Oh, si matinale. Tu es si pressée de commencer ton éducation. Approche.

Il me saisit la taille. Je suis en robe de chambre… assez courte, et déjà il cherche à glisser sa main dessous.

— Pas ici. Il faut que je vous parle.
— Oh, sérieuse dès le matin. Je t’écoute.
— Vous ne m’aviez pas dit que vous parliez anglais.
— Cela ajoute un côté inculte à ma personnalité.
— Lorsque vous m’avez abordée au bar, vous saviez qui j’étais.
— Évidemment… Qui sur le chantier ne vous connaissait pas ? Votre photo a circulé. Pensez, une patronne, ...