La Formation - Histoires de Sexe

La Formation

... de moi.

Regard gêné de mon mari… Et je ne parle pas de la rougeur qui envahit mon visage.

— Vous pouvez parler devant Salma, je ne lui cache rien.
— Euh… Et bien… Nous… Je…

Encore plus dans une langue étrangère, cela souligne combien il se sent mal à l’aise.

— Écoutez, vous me demandez de vous apprendre ce que je sais sur la soumission d’une femme et vous n’arrivez pas à l’exprimer clairement. Si vous ne pensez pas pouvoir assumer, il ne faut pas aller plus loin. Restez cantonnés au libertinage. Un couple dominant/soumis ne se satisfait pas de demi-mesures. Angélique a toutes les prédispositions pour ce rôle… Mais vous ?

C’est comme un coup de cravache en plein visage. Alex est touché dans son orgueil. Aussitôt, il réagit.

— Je n’ai pas peur, c’est juste que je ne sais comment l’exprimer. Angélique s’est découverte, grâce à vous…Le « grâce à vous » sonne comme une reconnaissance… des jouissances comme jamais. Le libertinage ne lui suffit plus manifestement. Il faut la reprendre en main. Il faut que vous m’appreniez comment la diriger, en faire une bonne soumise, savoir la punir, savoir la récompenser.
— Voilà ce que je voulais entendre. Mais je dois vous dire que je n’ai jamais enseigné, je suis un autodidacte. Salma vous dirait que j’ai longtemps cherché.
— Ne me regardez pas comme cela, interrompt Salma. Je ne suis pas sa soumise, je suis son épouse, sa partenaire, sa complice. Moi, je suis plus dominante que dominée…
— La question que je me pose est ...

... : que vais-je gagner à ça ? Vous apprendrez et vous repartirez…

Une question à laquelle nous n’avons pas de réponse. Il pensait peut-être à un avantage lors d’une prochaine passation de commande… mais il ne le précise pas.

— Mais aussi, je veux une entière liberté, pour moi, mais aussi Salma qui peut être de bon conseil. La seule personne qui a le droit de dire non c’est Angélique. J’imagine que vous connaissez ce précepte universel de la domination qui est le contraire de la contrainte classique. La soumise, donc toi, Angélique, peut dire « non ». Évidemment pas un non qui se répète au fil des soumissions, mais qui doit marquer la limite de ce que tu acceptes de supporter. Vous avez bien conscience de cela ?
— Oui.
— Oui.
— Et toi, Alexandre, on est bien d’accord que je suis pendant le temps de ta formation, le maître par procuration de ta femme.
— Euh, oui.
— Je ne souffrirai aucune réticence. Je suis désolé de te le dire, mais d’une certaine façon, pour devenir le maître de ta future soumise, tu devras m’obéir.
— Je comprends.
— Alors, trinquons.

Les verres tintent. J’avais et probablement aussi Alex, la gorge sèche comme avant un examen, un peu comme une adolescente qui chaque jour découvre la vie.

Un long silence.

— Finalement, je me réjouis que tu m’aies demandé de te former, cela me donne l’occasion de continuer avec ta femme ce que j’avais commencé. Une élève douée qui ne demande qu’à apprendre. Tu devras te montrer digne d’elle.

Je rougis de ...