1. Chroniques immortelles - Viracocha (1)


    Datte: 06/09/2018, Catégories: Divers, Auteur: Irina, Source: Xstory

    ... referme, ils ne sont plus qu’à deux ou trois mètres de moi, toujours aussi menaçants. L’un d’entre eux m’apostrophe sèchement, quelque chose comme « ne bouge pas ! Qui es-tu ? ». Je ne comprends pas, mais je saisis le sens général. Il me serait facile de plonger dans leur esprit, apprendre leur langue en quelques secondes, mais je ne le fais pas pour ne pas activer mon énergie. Par contre, j’ai un talent latent, permanent, qui ne nécessite pas de faire appel à mes facultés. Je mémorise immédiatement les mots d’une langue étrangère et leur contexte, l’intonation de la voix me donnant le sens général. Pour comprendre parfaitement la langue de ces indiens, il me suffira guère plus d’une journée. Mais pour l’heure je dois me montrer paniquée.
    
    — J’ai été accidentée, dis-je en tremblant. J’étais dans un avion. Vous savez, un avion ? Comme ça : vrrrrrmmmm... Et puis crac ! Tombé ! Là bas, très loin. Je cherche du secours. Il y a des blancs pas loin ?
    
    Je mime mon histoire, les bras en croix, je fais l’avion, je le fais s’écraser... Je dois être grotesque et c’est bien l’idée ! Mais je les entends palabrer et leurs armes sont moins menaçantes, quoique... Je comprends des bribes de phrases: « Elle était dans un grand oiseau de fer. C’est une ennemie, il faut la tuer ! Elle n’est pas un danger. Mais c’est la loi. C’est une femme, pas une guerrière. Pawin décidera... ». Les armes s’abaissent.
    
    Ils sont plutôt grands, bien bâtis et musclés. Ils portent des colifichets et de ...
    ... nombreux tatouages. Et les miens, souvenirs de mon séjour sur Raiatea les intriguent. Ils se rapprochent, me touchent. Mes cheveux blonds les intriguent, ils jouent avec. Ils n’ont jamais vu de femme blonde, c’est du moins ce que je comprends. Mais ils savent qu’il en existe. Ils ont donc eu des contacts avec l’extérieur. Les couteaux et les machettes en métal que certains portent me le confirme.
    
    Quoique méfiants, la curiosité l’emporte. Ils me dévisagent de la tète aux pieds. Ils me comparent à leurs femmes. Mes seins les étonnent. Je le verrai plus tard, elles ont majoritairement des seins qui se redressent en pointe, alors que les miens sont galbés plus en rondeur. Et l’un d’eux décide d’en tester la fermeté !
    
    — Hé là, pas touche ! Dis-je faussement irritée.
    
    Faussement oui. Parce que ces hommes virils et musclés m’excitent secrètement. Et je sens certains d’entre eux me trouver très à leur goût. Je vois le pénis de l’un d’eux commencer à gonfler franchement. Ils n’ont plus peur de moi à présent, et me tâtent sans la moindre retenue. J’écarte leurs mains et leurs bras en protestant, je ne veux pas avoir l’air d’une fille facile. Je veux gagner leur confiance mais aussi leur respect. Soudain, je me sens saisie par les cheveux derrière ma tète, et poussée en avant.
    
    — Hé ! Qu’est-ce que vous faites ? Arrêtez ! Lâchez moi ! Aouch !
    
    Un arbre a demi abattu me barre le chemin. Je le prends au niveau de la taille. L’indien qui me pousse me fait basculer en avant et il me ...
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