Une nouvelle vie
Datte: 03/02/2018,
Catégories:
fh,
ff,
jeunes,
ascendant,
copains,
fête,
anniversai,
amour,
chantage,
pénétratio,
confession,
Auteur: Shiva__, Source: Revebebe
... jour pour elle. Avec le recul, je pense qu’elle s’est contentée d’être ma génitrice, et que c’était déjà presque trop pour elle. Je ne retiens que des conflits de nos relations mère-fille. Parce que, avec le temps, aussi bizarre que cela puisse paraître, j’ai eu l’impression que la petite fille que j’étais devenait la maman. D’ailleurs, pour la famille, j’étais une « p’tite mère ».
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Tout ce laïus pour dire que je n’aurais pas imaginé un jour sympathiser avec Manou, après qu’elle ait touché à un de mes trésors. L’histoire entre Manou et Pierre fut de courte durée. Elle s’est lassée de lui… Cet intermède avec Pierre lui avait permis de se rapprocher de son cousin Paul, meilleur ami de Pierre. Aussi, depuis quelques mois, elle était systématiquement de la partie dans nos soirées des samedis.
Ça avait l’avantage de me faire une compagnie féminine. Et c’est comme ça que, petit à petit, j’ai découvert Manou. Sa personnalité généreuse et spontanée, aussi rebelle qu’attachante. Cette fille qui avait souffert de l’abandon de son père, qui s’était laissée embarquer dans des histoires saugrenues mêlant sexe, alcool, drogues et désintoxication et qui ne trouvait pas sa place ni sa voie. Une alliée dans ce que j’éprouvais depuis toujours.
Finalement, j’avais conclu que nous pourrions nous comprendre et nous apprécier vraiment. Manou avait ce tempérament, cette force de caractère qui lui permettait de tout oser. Elle avait cette assurance que je n’avais pas. Pourtant il ...
... émanait d’elle un énorme sentiment de solitude et de mélancolie. Nous avions cela en commun : une souffrance inexprimable, qui nous poussait à façonner un masque pour nous fondre dans le décor et donner l’illusion que nous étions « comme tout le monde », et peut-être mieux encore.
En fait, elle me fascinait réellement et la moindre de ses attentions à mon égard, quand elle me serrait dans ses bras, dans mes moments de blues par exemple, me mettait en émoi. Elle était très féminine, alors que moi, je me cachais derrière des vêtements qui dissimulaient tout ce que je pouvais avoir d’attirant. J’aimais plaire sans oser me montrer. C’était une vraie prouesse de désirer ce qui se cachait dessous.
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22h donc.
— Bon, alors, qu’est-ce qu’on fait ? Vous voulez pas aller au bowling ? Non sérieux… Allez, venez, on va rigoler à rentrer les boules dans les quilles. À faire des strikes !(rire gras)
Paulo à un humour bien à lui, bien lourd, qu’il est le seul à comprendre. Il en rit tout seul et nous, nous l’accompagnons de le voir heureux de ses blagues vaseuses. L’alcool et la soirée bien avancée aidant, elles ont l’avantage de maintenir une atmosphère joviale, quand on ne sait pas quoi faire, comme c’était le cas à ce moment précis.
— Alice ?
— Je ne sais pas… On pourrait aller boire quelques bières au Pub. C’est à côté. On y reste 1 h-1 h 30 et on se sauve en boîte. Mais c’est ton anniversaire Paulo. C’est à toi de nous dire…
— Ouais d’accord.
Direction le pub ...