1. Un petit séjour au paradis


    Datte: 18/03/2023, Catégories: fh, ff, couleurs, collection, hdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral pénétratio, policier, lesbos, Auteur: Zahi, Source: Revebebe

    ... taches de couleurs aux contours mal définis. Un tableau impressionniste. Les impressionnistes croyaient que la reconnaissance des couleurs est activée dans un stade préconceptuel, c’est à dire avant toute activité cérébrale, à la différence de la reconnaissance des formes qui est une activité purement cognitive. J’eus enfin l’occasion de vérifier cette théorie. Cela n’enleva pas la douleur au crâne qui petit à petit, avec ma prise de conscience, gagna toute ma tête. Enfin je décelai une forme, et plus précisément une tête, que je reconnus après un douloureux effort de concentration. C’était Ibrahima. Je voulus lui parler, mais je ne pus qu’articuler quelques babils incompréhensibles. Je voulus lui tendre la main et je sus alors que j’étais attaché. Je fus encore un effort pour dégager ma main, mais j’abandonnai vite, n’ayant plus de forces même pour frétiller des orteils. Je jetai un regard à Ibrahima qui me souriait en dévoilant ses dents cariées.
    
    — Bouge pas, Monsieur Samir. Ha ha ha. Mamadou viendra bientôt vous soulager.
    
    Je pris conscience que j’avais les mains liées par une corde rêche et que mes jambes étaient aussi liées, des genoux jusqu’aux pieds. Ibrahima était assis devant une petite table juste à côté. Je le voyais de plus en plus nettement. Il mangeait un poulet entier qu’il déchiquetait avec ses canines noircies. Je pus émettre quelques sons articulés.
    
    — Je suis où ?
    
    Ibrahima lâcha son poulet et me rejoua encore une fois son sourire de carnivore ...
    ... affamé.
    
    — En sécurité, Monsieur Samir, rien ne pourra plus vous arriver.
    — Où suis-je ? répétai-je avec peine.
    — Vous avez été méchant Monsieur Samir, vous avez défiguré le pauvre Mitchou. Vous lui avez cassé la mâchoire. Il va bientôt revenir du dispensaire et il voudra certainement se venger. Mais bon, ne vous inquiétez pas, Ibrahima a donné l’ordre de ne pas vous faire de mal jusqu’à son retour.
    
    Son téléphone sonna. Il marmonna quelque mot que je ne pus déchiffrer, puis me regarda :
    
    — Monsieur Duval m’appelle, je dois revenir au boulot. Je te laisse. Mamadou va passer en quittant le bureau (il regarda sa montre), dans une ou deux heures. Dehors il y a deux garde-corps qui ne rigolent pas souvent. Allez, Monsieur Samir, je ne sais pas si je vais te revoir.
    
    Ibrahima parti, je tentai de libérer mes mains et mes pieds, mais je constatai vite que c’était peine perdue. J’étais attaché par un professionnel.
    
    OooooOOOOOOooooo
    
    Je tentai de penser à ma situation, mais la douleur au crâne allait crescendo et je préférai me laisser abandonner au sommeil.
    
    Mais avant de sombrer et perdre tout attachement avec ce futile monde je fus vite alerté par une main qui me pressait l’épaule. Je reconnus Mamadou en ouvrant l’œil. Il me laissa le temps de me mettre au point.
    
    — Écoutez Monsieur Samir, me dit-il, je veux bien abréger tes souffrances, mais il faudra me dire quelque chose avant. Qu’est-ce que tu sais de Farina ?
    
    Il parut pressé et très énervé.
    
    — Donne-moi à ...
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