1. La fiancée des pirates


    Datte: 12/03/2023, Catégories: fh, fhh, copains, vacances, piscine, caférestau, boitenuit, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral 69, mélo, portrait, Auteur: Amarcord, Source: Revebebe

    ... vas encore me sortir une horreur pour me faire rougir.
    — Non, j’ai juste envie d’une chose très belle.
    — Si elle est belle, essaie toujours.
    — Bon, c’est vrai que tu vas peut-être rougir. Ou me coller une gifle. Tu voudrais bien nous présenter tes deux gentils compagnons, tu sais, ceux de la terrasse ? On les a à peine entrevus, alors qu’ils ne semblaient pas si timides…
    — Gilles !
    — On a un peu abusé du pousse-café, mais on n’a pas eu droit au dessert.
    — Et si on passait au vote ? Ce serait plus démocratique, est intervenu Thomas.
    — C’est ça, vous vous y mettez à deux contre une, une fois de plus !
    — Il ne tient qu’à toi de rétablir l’équilibre, comme la fois dernière. Face à d’aussi fermes supports, on ne pourrait que s’incliner. Ou en tout cas, réétudier la question de tout près.
    — Tu vois, Clara, c’est pour ça que Tom est mon ami. Toujours plein de bon sens, même s’il tente parfois d’abuser de la situation.
    — Alors que ce qui est admirable, chez Gilles, c’est que son sens de l’esthétique est toujours désintéressé.
    
    Ils étaient repartis dans une de leurs habituelles joutes verbales, d’autant plus absurde qu’elle était cette fois sérieusement embrumée, et ils y prenaient un tel plaisir qu’ils semblaient même en avoir oublié son double prétexte initial, voire même mon existence. Je les ai regardés l’un puis l’autre avec un air indécis, en me mordant les lèvres, et puis sans même qu’ils n’y prêtent attention, je me suis redressée, ai ôté mon pull-over, défais ...
    ... l’agrafe de mon soutien, et ai repris ma position centrale sans un mot, à demi nue.
    
    Ils ont aussitôt arrêté leur babillage.
    
    — Clara ?
    
    Toujours grisée, je crois que j’étais un peu boudeuse.
    
    — Clara ?
    — Ouais ?
    
    Gilles a approché ses lèvres du creux de mon cou, et y a posé un petit baiser.
    
    — Merci !
    — Ah bon, vous êtes contents, alors ?
    — Aux anges !
    — Eh bien, il ne vous faut vraiment pas grand-chose…
    — Juste ce qu’il faut. Pour moi, il n’en faudrait surtout pas davantage, est intervenu Tom.
    
    J’ai souri, fermé les yeux, et on est restés comme ça sans rien dire pendant une minute ou deux.
    
    Et puis Tom, d’ordinaire plutôt timide, n’y a plus tenu, il a caressé d’un doigt le pourtour de ma poitrine. Je crois qu’à n’importe quel autre moment, nous aurions freiné, conscients que la situation devenait ambiguë. Mais nous n’étions pas tout à fait dans un état normal, et ce début d’ivresse, en levant nos inhibitions, ne faisait que révéler ce que notre décontraction refusait d’accepter. Les garçons étaient amoureux de moi, et moi, je les désirais tout autant. Autant dire que cette lecture en braille ne m’était pas désagréable.
    
    Au lieu de repousser le doigt de Tom, j’ai cherché ses lèvres. Les nôtres se sont trouvées, et ce fut doux. Gilles embrassait mon épaule, je ne voulus pas faire de jaloux, et je le goûtai à mon tour, ce fut à nouveau délicieux. Leurs caresses se firent plus présentes, tout en restant délicates, pourtant. Leurs doigts rivalisaient à présent ...
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