1. Me abbandono a te


    Datte: 07/03/2023, Catégories: fh, boitenuit, amour, jalousie, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral 69, pénétratio, sm, amouroman, Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe

    ... jeux, de délires, et nous jouirons, comme des fous, fous l’un de l’autre ! D’accord ?
    — Tout à fait d’accord Madame la Comtesse !
    
    Pour le coup, Clara était restée bouche bée quelques instants. C’est d’une voix toute timide qu’elle m’avait alors interrogée.
    
    — Qu’est-ce… que… tu veux dire par là ?
    
    Il était hors de question que j’en dise plus par vidéo interposée !
    
    — Reviens-moi Clara, reviens-moi vite et je t’expliquerai…I miss you mon amour !
    
    oooOOOooo
    
    Quand donc va-t-elle me revenir, je n’ai pas osé le lui demander.
    
    Ce soir, tard, comme tous les soirs précédents, j’ai quitté mon bureau pour traîner péniblement ma carcasse jusque chez moi. Dans cette ville que je n’appréhende plus qu’en dégradés de gris, j’ai erré en voyant, mais sans les regarder, les terrasses bondées, les bacs fleuris dans les rues piétonnes, les cohortes de Chinois qui mitraillent les monuments, les mini-jupes affolantes des touristes nordiques pendues aux bras de leurs grands blonds.
    
    Je rentre chez moi, avec pour tout espoir, tout projet, à dix heures pile, un nouvel appel vidéo qui me frustre chaque jour davantage.
    
    — Matt ?
    
    Je bloque, me statufie, ma clé à deux centimètres du cylindre de la porte de mon appartement. Une silhouette sort de l’ombre où elle était tapie.
    
    — Matt… C’est moi !
    
    Tout disparaît, tout s’efface, les angoisses, les peurs, les manques, le voile gris. Le crépuscule s’illumine : Clara m’est revenue, elle se presse contre moi, m’offre sa bouche ...
    ... avide, m’époumone de ses baisers passionnés. Nous nous saoulons l’un de l’autre, nous volons au-dessus de plaines chamarrées où l’air est doux et sucré. Nous vivons une extase lénifiante, un instant suspendu, hors du temps, hors du monde.
    
    — Matt, s’il te plaît… aime-moi !
    
    Coquine, la belle plisse les yeux, sourit et me murmure à l’oreille :
    
    — Me abbandono a te !
    
    Je fonds à cette citation qui nous ramène à notre premier jour : eh oui, merveilleux, nous avons déjà des souvenirs d’amour !
    
    Nous entrons chez moi, nous ruons vers la chambre. Une incroyable frénésie s’est emparée de nous, à la hauteur de nos fringales respectives. Nous rions bêtement en faisant voler nos vêtements. Des gamins !
    
    Nus, l’un en face de l’autre, nous voilà soudain immobiles, aussi calmes et paisibles que nous étions fous l’instant d’avant. Nous nous redécouvrons, avec ferveur, avec inquiétudes aussi. Mains unies, nos bras balancellent doucement dans l’immensité des cinquante centimètres qui nous séparent. Nous nous dévorons du regard, sans gêne aucune, nous nous lorgnons avec tendresse et avidité, cherchons vainement nos plaies, nos bosses aujourd’hui heureusement disparues, ne découvrant avec soulagement que charmes et tentations sur nos corps impatients. Impatients, nous le sommes, à l’extrême, à la folie, les tétons de Clara en témoignent, qui pointent insolemment, et mon sexe turgide le proclame. Nous nous rapprochons, insensiblement, irrésistiblement, millimétriquement.
    
    Je la savais ...
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