1. Me abbandono a te


    Datte: 07/03/2023, Catégories: fh, boitenuit, amour, jalousie, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral 69, pénétratio, sm, amouroman, Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe

    ... :
    
    — Je sais que tu vas me prendre pour un malade, mais toi, c’est différent ! Différent de toutes les autres, d’aucune autre.
    
    Je tremble d’avouer l’impossible, l’incongru, l’insensé, l’irraisonnable, mais ne peux y résister :
    
    — Je t’aime, Clara !
    — Tu es fou Matthieu, complètement fou !
    
    Elle a répondu instinctivement, presque violemment ! Mais son regard me rassure, l’éclat dans ses yeux me conforte. Elle secoue légèrement la tête en signe de dénégation, pince les lèvres avant de les entrouvrir, de me sourire.
    
    — C’est dingue, avoue-t-elle. Tu es fou ! Mais… moi aussi, moi aussi je suis folle. Je crois bien… Enfin… Et merde ! Moi aussi je t’aime ! Je t’aime Matthieu ! Parce que…
    
    À voix basse, elle chantonne le refrain que j’ai paraphrasé quelques instants plus tôt :
    
    Oui, mais toi, c’est différent
    
    Toi, c’est différent
    
    Pas un autre
    
    Aucun autre, ne te ressemble
    
    ,Car toi c’est différent
    
    Clara n’a certes pas l’insondable profondeur de la voix voluptueusement voilée de Maurane, mais elle m’émeut autant que l’interprète originale et mes yeux s’embuent quand elle distille les arpèges du dernier « toi ». Un long silence complice s’installe entre nous, tout contre nous, nous unissant dans une paisible communion.
    
    De longues minutes s’écoulent encore où nous nous embrassons, nous bécotons, nous câlinons. Nous nous répétons des mots insensés, nous nous offrons des aveux impossibles, des promesses folles. Nous nous saoulons de fadaises délicieuses, ...
    ... de tendresses puériles, nous nous coulons avec ravissement dans un cocon duveteux où nos corps se fondent, nos peaux s’apprivoisent.
    
    Nos mains, inévitablement, s’animent, parcourent avec légèreté d’abord nos chairs alanguies. Mais ses insatiables gourmandes ont tôt fait de cibler des zones précises qui attisent nos désirs. Nos baisers se font plus fougueux, nos caresses plus indécentes. Mes phalanges se perdent dans les ciselures fragiles de son coquillage pourpré, s’empoissent de son miellat, explorent les douces anfractuosités du bénitier avant de s’immiscer dans l’échancrure veloutée où ces friponnes cartographient avec une indécente précision le plafond stridulé et le plancher velouté. À la recherche d’un hypothétique certain point, ils explorent en apnée le chaudron bouillottant.
    
    Mon sacré mathurin, lui, est désormais captif d’une menotte habile qui coulisse avec ferveur, a rabattu le col roulé, libéré sa tonsure écarlate. Les mouvements restent doux pour ne pas affoler le flûtiau, l’abandonnant par instant pour capturer les grelots, les triturer avec mesure.
    
    Comme j’amorce une descente résolue vers sa ria ennoyée, Clara me repousse fermement, me fait rouler sur le dos. Je proteste :
    
    — Oh chérie, laisse-moi te goûter, m’enivrer, me saouler de ta liqueur !
    — Sale égoïste ! Et moi alors, tu crois que je n’ai pas envie de te lamper, de te lécher, de te boire ? De t’avaler jusqu’à la dernière goutte ? Alors donnant-donnant : tu n’as rien contre unsixty-nine I ...
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