1. Le projet artistique (49)


    Datte: 28/02/2023, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Yojik, Source: Xstory

    ... d’argent à ajouter à ta cagnotte.
    
    Elle me tendit quelques billets supplémentaires. Ça me touchait encore une fois.
    
    — Dieter, je t’aime mon p’tit frère. Tu prendras soin des parents ?
    
    — Oui, je leur dirai la vérité dans quelque temps. Bonne chance.
    
    — A toi aussi. J’aurais aimé avoir plus de temps pour ça, mais... Ne passe pas à côté d’Hanna.
    
    — Hein ? Mais...
    
    — Réfléchis-y comme un grand. Gitta, tu lui mettras les points sur les I ?
    
    — Oui je vais m’en charger s’il ne trouve pas tout seul.
    
    Je les serrai une dernière fois dans mes bras le plus fort possible et ils partirent au village avec Herman. Celui-ci revint peu après avec le journal. On y parlait de l’accident et d’une disparue, il n’y avait pas de photo, mais seulement une description assez vague et passe-partout. Je me coiffai différemment et j’avais changé de vêtements. Puis à l’heure voulue, je quittai Herman moi aussi.
    
    — Merci Herman.
    
    — Non, merci à toi Elisa.
    
    Il me serra dans ses bras et me laissa partir.
    
    * * *
    
    Je pris le car de fin de journée sans encombre. Il y avait peu de monde et personne ne semblait se soucier de moi. J’arrivai à l’avant-dernier arrêt. Je descendis avant que les gardes-frontière ne commencent les contrôles poussés. J’avais assez confiance dans mes faux papiers. Mais je voulais quand même éviter que trop d’yeux se posent sur eux. Je me dirigeai vers l’ouest en passant par des chemins parallèles à la route qui menait au poste-frontière. Je m’en approchai ...
    ... assez pour pouvoir voir la relève. Les gardes de la nuit arrivaient, ils allaient sûrement rester là jusqu’à au moins 6h ou 7h. Je pris le risque d’attendre une heure très matinale pour tenter ma chance. J’essayai alors de me trouver un endroit un peu abrité pour passer la nuit, mais aussi discret pour ne pas me faire repérer par des patrouilles. Mais j’espérai que si proche d’un poste officiel, les patrouilles seraient légères contrairement aux endroits éloignés des points de passage.
    
    J’entendis dans la nuit deux fois des véhicules rouler tout près, mais ils ne faisaient que passer pour aller au poste-frontière. Vers 5h30, je commençai à observer les gardes. Ils bâillaient, piquaient du nez. Mais il était trop tôt. Ma présence aurait éveillé trop fortement leurs soupçons. A 6h, ils étaient toujours là, je me décidai alors de tenter ma chance peu avant 7h. Je ne pouvais prendre le risque d’attendre 8h, la relève aurait sûrement eu lieu d’ici là. Je sortis de ma cachette et me rendis aussi présentable que possible. Puis j’attendis qu’ils ne regardent pas trop la route avant d’y apparaître. Je marchais d’un pas aussi normal que possible, sans regarder à droite ou à gauche, mais simplement devant moi. Je vis bien que les deux gardes dehors furent étonnés de voir une jeune femme avancer vers la frontière. Ils appelèrent et celui qui devait être le chef sortit à son tour.
    
    — Halte ! Que venez-vous faire là ? me lança-t-il alors que j’étais encore à une dizaine de mètres.
    
    — Eh ...
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