1. De Sophie Durocher: Genèse d'un amour saphique (2)


    Datte: 27/02/2023, Catégories: Lesbienne Auteur: simson3, Source: Xstory

    ... et je m’ennuie de Sophie!
    
    Oui, je m’ennuyais de ma petite garce de copine, de cette fille détestable qui régissait toutes mes habitudes de vie. Sans elle, j’avais perdu tous mes repères! Un vide immense, que dis-je, un gouffre sans fin s’était créé dans mon cœur et soudain j’ai commencé à ressentir des sentiments positifs pour ma petite rouquine, tout simplement parce qu’elle n’était plus là!
    
    En sa présence, je ne me rendais pas compte à quel point cette petite ingénue de cinq ans remplissait ma vie. Sans elle je me trouvais soudainement si insignifiante!
    
    Dès le moment où nos fréquentations reprirent, je ne la vis plus jamais de la même façon. Cette petite personne comblait mon existence, lui donnait un certain sens, mais comment, et pourquoi?
    
    C’est lorsque nous nous mîmes à fréquenter l’école qu’une lumière s’alluma enfin dans ma tête. Deux événements marquants m’apportèrent une révélation sur l’importance de nos relations. Il faut d’abord savoir que nous étions inséparables, autant dans la classe où nos pupitres étaient adjacents l’un à l’autre que sur le chemin nous amenant à l’école.
    
    Sophie était de taille normale pour son âge, bien que semblant plus frêle que moi, ayant pour ma part hérité de mon père d’une corpulence légèrement plus musclée. De plus ma jeune voisine et compagne de classe affichait devant tous un regard innocent, accentué par d’éternelles couettes rousses suspendues au-dessus de ses oreilles, faisant d’elle une cible de choix pour les ...
    ... gaillards plus âgés que nous. Ainsi ornée de ses lulus, son allure de gamine, son nez retroussé et ses taches de rousseur attiraient souvent en effet les quolibets et les mauvais tours des garçons qui nous entouraient, ce qui ne manquait pas de nous agacer à la longue.
    
    C’est ainsi qu’un beau matin, alors que nous cheminions tranquillement sur la rue en direction de l’école, le grand Bastien nous aborda:
    
    -Salut, les p’tites filles. Dis donc, Sophie la Carotte, t’as donc une belle boîte à lunch ce matin!
    
    Et en moins de deux, le chenapan d’agripper l’objet des mains de ma copine pour ensuite s’enfuir au galop!
    
    Malgré la rapidité du geste et notre vive surprise, sans réfléchir je laissai rapidement sur le trottoir une Sophie qui éclatait en pleurs afin de me mettre à la poursuite de ce balourd que mon excellente forme physique permit vite de rattraper. Un violent coup porté au ventre, un autre à la figure, et le chapardeur laissait tomber non seulement la boîte à lunch de Sophie mais également la sienne. Sans doute impressionné par ma réaction et mes talents de pugiliste, le pauvre prit la fuite sans demander son reste.
    
    Vous vous demandez probablement comment j’avais acquis cette attitude agressive? Très simple. C’est que ma mère Sonia avait constamment cherché à compenser l’absence de mon père par des jeux dans lesquels elle et moi faisions semblant de nous battre. C’était sa façon à elle de m’inculquer quelques notions de self-defense, sachant pourtant très bien ...
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