Neige rouge (3) - Histoires de Sexe

Neige rouge (3)

... dans ses bras à lui. Elle branla Volodya plus fort et il se mit à grogner :

— Non, non pas maintenant...

— Si, si, pensa-t-elle.

Encore un peu et la jeune femme eut la main maculée de sperme. Elle gémit et souffla, simulant l’orgasme comme une grande actrice. Volodya se détacha, déçu d’une fin si rapide.

— Oh, déjà ? commenta Yulia en retirant sa main.

— Désolé, je...

— Non, ne t’inquiètes pas. Je sais que le désir était fort, trop fort sans doute. Et pour moi aussi, dit-elle pour le rassurer.

— Je me rattraperai après...

— J’y compte bien. Repars vite vers tes hommes maintenant, ils vont se poser des questions.

Un peu honteux, il se rhabilla prestement, tout comme Yulia qui avait froid.

— A bientôt, Yulia.

— A bientôt, Volodya.

Elle lui claqua un baiser rapide sur les lèvres, pour éviter d’en avoir un plus appuyé. Volodya s’en alla rapidement. Yulia approcha doucement de Georg. Elle le trouva prostré au sol, les mains sur les oreilles et les yeux clos. Des larmes avaient coulé sur ses joues et avaient gelé. Elle lui posa une main sur l’épaule et l’appela doucement :

— Georg. Georg.

— Yulia ?

— Oui.

Ils entendirent quelques paroles et le sang de Georg se mit à bouillonner. Il vit le fusil de Yulia aux pieds de la jeune femme; il l’attrapa et alla du côté où partaient les trois soldats. Il les mit en joue mais ses yeux embués lui rendirent la visée difficile.

— Non, Georg, non, l’implora Yulia.

Elle posa ses mains sur ...

... son bras et l’abaissa lentement. Georg résista un peu mais il se laissa faire. L’Allemand baissa les yeux vers elle et découvrit un peu de sperme sur ses doigts. La colère l’envahit à nouveau et visa le trio qui s’éloignait lentement. Yulia essuya sa main dans son dos et l’appela encore :

— Georg. Non. Georg et Yulia, Finlande.

Georg dut maitriser sa colère, et sa jalousie. Mais il ne baissa pas le fusil pour autant. Yulia se mit devant lui et se glissa sous ses bras pour se coller contre sa poitrine. Elle passa ses bras dans son dos et le serra tout en posant sa tête contre son épaule. L’étreinte de la jeune femme adoucit Georg, il finit par baisser l’arme et la faire tomber au sol. Il l’étreignit et lui chuchota :

— Oui, Yulia et Georg, Finlande.

Ils restèrent ainsi quelques minutes puis Yulia se détacha. Elle demanda à aller voir le traineau. Georg l’y amena et elle fut émerveillée par le travail qu’il avait réalisé. Elle s’allongea dessus et le fit s’installer à côté d’elle. Ils devraient se coller pour y tenir à deux. Ils conserveraient mieux la chaleur et, plus important, ils pourraient être tout près l’un de l’autre. Ils commencèrent à charger le traineau mais durent s’arrêter comme la nuit tombait. Ils remontèrent dans le refuge et se réchauffèrent autour d’un thé. Ce moment qui aurait dû être joyeux fut assez silencieux. Yulia ne cessait de frotter ses mains l’une contre l’autre, de passer ses mains un peu partout sur elle, comme si quelque chose la ...