Les Gibets de Savannah
Datte: 17/02/2023,
Catégories:
h,
fh,
fbi,
rousseurs,
BDSM / Fétichisme
historique,
délire,
Humour
aventure,
historiqu,
Auteur: Someone Else, Source: Revebebe
... interrompus par L’Abbé, qui a élu domicile dans la vigie pour essayer de profiter d’un peu de repos. Ah, la vie est pas toujours facile quand on est à la fois prêtre et équipé d’un mandrin hors normes ! De là-haut, il gueule.
— Voile à bâbord !
— T’arrives à voir ce que c’est ?
— Aucune idée ! Mais y a une chaloupe à la mer !
De fait, un coup d’œil dans la lorgnette et j’arrive enfin à distinguer ce que je pense être deux femmes qui n’en finissent plus de gesticuler. Sur le pont de l’autre navire, ça n’a pas l’air mal non plus… J’ai l’impression qu’il s’agit en fait d’un navire négrier et que l’équipage est en train de s’en prendre plein la couenne, le vent se chargeant de nous transmettre l’écho des coups de flingue et le cliquetis de la ferraille. De temps en temps, deux ou trois blacks tombent à la baille mais cela les calme pas, bien au contraire…
En fait, je connais le topo, vu que ça s’est déjà produit un paquet de fois : pour une raison quelconque, l’un des quidams a dû ouvrir sa gueule en imaginant que personne dans sa marchandise ne captait le français. Qu’ils soient hommes, femmes ou enfants, les noirs devaient bien se douter qu’on n’allait pas leur offrir des fleurs à l’arrivée rien qu’à voir leurs conditions de transport – y a pas à dire, attachés par des fers à fond de cale, éternellement dans la pénombre et dans une chaleur étouffante, à six ou sept au mètre carré et baignant dans la merde, c’est pas tout à fait le confort trois étoiles – et ils ont ...
... fini par réussir à se libérer de leurs chaînes et sont allés se plaindre du service à bord… D’où ce léger malentendu qui semble en passe d’être résolu.
— Qu’est ce qu’on fait dans ces cas-là ? me demande Adélaïde.
— En temps normal et s’il ne s’agit pas d’un ennemi, on porte secours. Mais là, on va rien faire du tout.
— Ah bon ? Et pourquoi ?
— Parce que c’est un négrier, et que ces gars-là peuvent bien crever la gueule ouverte… Qu’ils aillent se faire foutre.
— Et les nègres, justement ? On ne les aide pas ?
— Après ce qui s’est passé, tu crois qu’ils vont faire confiance à des blancs ? Mets-toi un peu à leur place !
— C’est vrai qu’on peut pas vraiment leur en vouloir…
— Exact. Par contre, on va aller récupérer ces deux greluches… On verra bien ce qu’elles ont à nous raconter.
Et puis, même si je rechigne à utiliser la méthode, cela peut faire une bonne monnaie d’échange. Une fille pour un droit d’asile, c’est ce que ça coûte.
Mais en attendant que les gars mettent la chaloupe à l’eau et aillent rechercher les deux naufragées, j’ai largement le temps de trouver une soluce à un souci qui devient de plus pressant : Adélaïde, comme d’ailleurs la plupart des autres filles, s’est résolue à abandonner le froc, la veste et la chemise pourtant confectionnés avec tant de soin pour enfiler, température aidant, ce que les dames de la haute enfilent sous leurs robes… En fait, une sorte de jupon plutôt léger – pour cause, elles les mettent habituellement par paquet de ...