1. Les Gibets de Savannah


    Datte: 17/02/2023, Catégories: h, fh, fbi, rousseurs, BDSM / Fétichisme historique, délire, Humour aventure, historiqu, Auteur: Someone Else, Source: Revebebe

    ... maquereau ?
    
    Désarçonnée par le naturel de ma frangine, Adélaïde ne moufte même pas, comme si elle se doutait qu’Anna a eu une autre vie avant de finir dans les ordres et que, Dieu sait comment, elle est capable de détecter un flic, une pute ou un maquereau rien qu’à les voir. Y a pas à tortiller, ce genre de faculté ne s’acquiert pas en traînant ses guêtres dans les beaux quartiers et quelque chose me dit que ma sœurette y a autrefois déroulé du câble… Je ne serais d’ailleurs pas plus surpris que ça qu’elles aient œuvré toutes deux dans le même corps de métier, ce qui explique que les deux filles se fassent la bise comme si elles se connaissaient depuis des lustres.
    
    — Non, c’est pas tout à fait ça… Mais vaut mieux que j’en cause directement à la mère supérieure.
    — D’accord… Reste là, je vais te la chercher.
    
    Lorsqu’elle revient, quelques instants plus tard, elle est toujours à poil… Mais apparemment, tout le monde s’en branle dans la joie et la bonne humeur.The superious mother me tombe dans les bras.
    
    — Mathias ! Qu’est-ce que je peux faire pour toi ?
    
    Je lui explique alors brièvement le sac d’embrouilles dans lequel on est : ce foutu rafiot acheté pour des nèfles, les filles qui se sont barrées de leur claque et dont l’une au moins est poursuivie pour meurtre, et puis le problème de bectance alors que, pour le moment, il est un tantinet risqué de se pointer la gueule enfarinée dans un port.
    
    — Oui, mais si je te file notre bouffe à nous, nous, on va quand ...
    ... même pas becter des caillasses !
    
    Je sors de ma fouille une poignée de pièces d’or.
    
    — Ah, évidemment, si tu le prends comme ça… Tu m’expliques ?
    
    En fait, pas de quoi fouetter un chat : elle et ses frangines récupèrent un chariot ou deux, y chargent quelques caisses de boustifaille que l’équipage rapatrie dans des chaloupes sur la plage, et vogue la galère.
    
    — Et quel intérêt ? Tu peux pas les faire toi-même, tes courses ?
    — T’es ouf ou quoi ? Je viens de t’expliquer que ce connard de l’Araignée doit être en train de retourner ciel et terre pour nous retrouver !
    — Mais pour finir, tu l’as taxé ou pas, ce barlu ?
    — Je t’ai dit que c’était une embrouille entre le mec de la capitainerie et moi…
    — C’est bon, c’est d’accord, on va t’aider… Dieu te le rendra…
    
    J’espère bien qu’il me le rendra ! Avec le pognon que je leur ai filé, ils vont avoir de quoi grailler pour un moment et il en restera largement assez pour régaler pas mal de pauvres. Cela dit, je ne sais pas si Dieu existe, mais je sais qu’à cet instant précis, il doit être train de se fendre la gueule devant le numéro de claquettes que je suis en train d’exécuter.
    
    — Simplement, tes carrioles, là, on les a pas. Va falloir attendre demain.
    
    Demain ? Sauf que Lepainsec a pour consigne de décarrer si Adélaïde et moi ne revenons pas avant l’aube. Une idée me traverse l’esprit.
    
    — Vous pouvez m’indiquer le chemin du clocher ?
    — No prob… Ta frangine va t’y emmener.
    
    Là-haut, l’air frais du large est une ...
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