1. L'Algérie (9)


    Datte: 16/02/2023, Catégories: Gay Auteur: Calinchaud, Source: Xstory

    Ce jour-là a été consacré à la visite du domaine, dans toute son étendue, avec la diversité des cultures, orangers, palmeraie, céréales et potager avec certains légumes que je ne connaissais pas.
    
    J’avais cru comprendre que c’était l’arrière-grand-père du Patriarche qui l’avait découverte, en avait pris possession légalement et il avait dû avoir la main de Fatma avec lui. Dans ce coin de désert, l’eau y était abondante et l’était encore. L’oasis était à l’origine de l’aisance financière de la famille et chacun d’entre eux en bénéficiait, mais aussi, y participait.
    
    Nous sommes rentrés en fin d’après-midi, où je me suis rendu au bâtiment en dur, prendre une douche rapide sous les recommandations de Rachid, sans oublier toutefois de bien nettoyer l’intérieur de mon corps. Même si un système de recyclage sommaire avait été installé depuis peu, l’eau restait précieuse.
    
    Le thé revigorant a suivi, puis un repas aux saveurs... indescriptibles... La cuisine algérienne était épicée, relevée, mais pas piquante, pas de piments forts qui emportaient la gueule... C’était juste... Suave et tellement inconnu pour moi... !!!
    
    Lorsque les fruits frais, les dattes et les pâtisseries sont arrivés, Farid s’est approché de moi, sa main sur mon épaule.
    
    — Mes cousins et mon oncle voudraient te connaître aussi... Tu accepterais de venir prendre le thé dans notre tente ?
    
    J’aimais beaucoup Farid et j’avais été tellement bien accueilli, que je ne voyais pas comment j’aurais pu ...
    ... refuser.
    
    — Je veux bien Farid, mais qu’en pense Rachid ? Il sera là aussi ?
    
    — Si tu es d’accord, il est d’accord aussi, et il ne sera pas là, il a besoin aussi d’être avec ses cousins.
    
    Je l’ai suivi vers une autre tente, un peu plus grande, où trois hommes nous attendaient. Deux environ de l’âge de Farid et un autre, un peu plus âgé, mais pas de beaucoup, et très bien conservé, avec une très belle silhouette. Ils arboraient un magnifique sourire, manifestement ravis de ma venue, et se sont empressés de m’accueillir parmi eux, me servant ce thé, dont le goût particulier me rappelait celui que j’avais bu la veille, avec les garçons.
    
    De grands tapis, plus beaux les uns que les autres, couvraient le sol de la tente au milieu desquels un brasero rempli de braises se consumait, dégageant une odeur prenante d’herbes et d’épices avec dessus, une sorte de bouilloire chauffait l’eau destinée au thé. Nous avons pris cercle autour de ce feu, moi, assis entre Farid et Hassan. Leur position m’a surpris, genoux relevés proche de leur torse, laissant apparaître leur virilité, exhibée sans pudeur aucune, d’un volume à la hauteur de leur sang bleu.
    
    Le début de la soirée a été hyper-convivial, dégustant le thé, parlant, dans un français difficile pour eux, mais traduit aussitôt, de la France, de l’Algérie et surtout, de leur histoire à eux. Aussi bien que le breuvage, je buvais littéralement leurs paroles, réalisant que j’étais hyper-privilégié de partager, ne serait-ce que pendant ...
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