Grand format
Datte: 07/02/2023,
Catégories:
fh,
couple,
fête,
amour,
noculotte,
caresses,
entreseins,
Oral
exercice,
nostalgie,
amouroman,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... petites femmes, même très petites, se font sauter autant qu’elles veulent. Et moi, je peux te dire que les hommes qui m’ont fait l’amour se comptent sur les doigts d’une seule main. Toi compris…
— Attends, j’ai encore le temps de me tirer avant de devenir vraiment ton amant.
— Ah non, ne me fais pas ça !
— Bien sûr que non, j’ai trop envie de toi. Mais je trouve ça plutôt bien que tu ne sois pas un hall de gare !
Une fois n’a pas suffi, deux non plus. Le ciel pâlissait quand on s’est arrêté de jouer les animaux en rut, les yeux rougis et bordés de reconnaissance. J’avais soif et envie de fumer. Elle est allée presser un citron dans une grande carafe d’eau fraîche. La chambre donnait aussi sur la terrasse, mais il faisait frais quand le ciel s’est embrasé de rose orangé. Les draps ont servi à envelopper notre dignité. L’appétit sexuel de cette femme était du même niveau que sa taille, hors du commun. J’étais sur les rotules, le corps meurtri, mais délicieusement heureux et rassasié.
— Il va être l’heure de ton jogging.
— Euh… On verra cet aprèm’ peut-être, sauf si tu me proposes une sieste…
Nous avons dormi jusqu’à treize heures. Elle a fouillé dans son congélateur en commentant :
— Ça, ça devrait te plaire…
La chose en question était un rosbif aux morilles, absolument divin. Une viande goûtue, fondante, comme je n’en avais que très rarement mangé. Quant aux morilles, elles ne sortaient pas d’une boîte de conserve.
— Je t’ai dit que mon père était ...
... éleveur. C’est de sa production. En fait, avant il faisait comme tout le monde : du foin, des tourteaux et des aliments achetés. Produire toujours plus, toujours plus vite des bêtes toujours plus grosses pour essayer de s’en sortir. Et au final, entre le prix des aliments qui montait, celui du vétérinaire, des antibiotiques et des hormones, pardon « compléments alimentaires » , il travaillait comme un fou et ne gagnait plus rien. On a discuté, on s’est engueulé. Mais bien : on ne s’est plus parlé pendant six mois. Quand j’arrivais, il quittait la maison. Et puis l’idée a fait son chemin. Un voisin a fait faillite, croulant sous les dettes, ça a été le déclic. Il a vendu ses deux cents vaches, il a emprunté pour racheter les terres du voisin, et puis il s’est mis au bio avec une cinquantaine de « Blondes de Galice », des bêtes superbes. Et maintenant, tous les grands chefs étoilés s’arrachent sa viande à prix d’or. Il travaille toujours autant, mais il aime ça, et il vit beaucoup mieux, il est fier de lui et de sa viande. Avant, jamais on ne mangeait de sa production à la maison, trop trafiquée.
— C’est une belle histoire, un changement de vie courageux.
— On est comme ça dans la famille : sales caractères, mais capables de virages à 180°.
— Et toi dans tout ça, tu fais quoi au juste ? De la déco, c’est ça ?
— Oui, mais pas que. La déco, c’était mon hobby. J’ai fait sport-étude, je me voyais déjà une médaille d’or autour du cou. Et puis ça a foiré, comme je t’ai dit. Alors, comme ...