1. Don Juan féminin (1)


    Datte: 06/02/2023, Catégories: Lesbienne Auteur: Faunus, Source: Xstory

    ... reprises des réflexions désagréables et de regards méprisants. Sans compter une période de vaches maigres en raison des difficultés rencontrées pour faire publier ses écrits. Il y avait même eu quelques articles de presse pour l’ostraciser en raison de ses déclarations jugées non recevables par tout ce beau monde. En s’étirant dans son lit, Gaëlle soupira d’aise, la lumière du jour passant par l’interstice apportait un peu de clarté. Derrière les volets clos, cette luminosité lui indiquait qu’il faisait beau. « En roue libre, ma cervelle est en roue libre. Cette journée va-t-elle être longue et difficile ? Pour le savoir, il serait bon que tu te remues le popotin. » S’étant levée, Gaëlle se dirigea vers la salle de bain pour y prendre sa douche. En s’apercevant dans le miroir, elle se tira la langue avant de sourire. Elle souriait parce que pour certains détails corporels elle n’entrait pas dans le moule. Oui, bien évidemment en vivant seule, personne ne pouvait voir, elle ne se pliait pas à la mode du moment, ni a celle générée par les vidéos pornographiques. Depuis toujours la contrainte du rasoir, de l’épilation à la cire et autre supplice avait été bannie. Depuis toujours, elle poussait sa rébellion à garder au naturel ses aisselles et ce qu’elle appelait sa foufoune.
    
    Ce matin, Gaëlle avait pris son temps, ce ne fut que deux heures plus tard qu’elle franchit la porte de sa jolie maison. D’être à l’extérieur lui permit de vérifier que la journée s’annonçait chaude et ...
    ... belle. Elle soupira d’aise en inhalant l’odeur des grappes florales de la glycine surplombant le porche. Elle se dit qu’une ballade dans le centre serait la bienvenue, elle en profiterait certainement pour faire quelques emplettes. Une matinée de détente de temps à autre lui paraissait nécessaire, d’autant que le travail en cours était bien avancé. Ce fut donc d’un pas nonchalant qu’elle prit la direction de la place de l’hôtel de ville où elle savait y trouver ce dont elle avait besoin. Elle avançait tout en profitant du moment. Par moment, elle croisait une connaissance qu’elle saluait de la main. Un petit signe qui lui était rendu presque aussitôt. « Hum ! J’adore, il fait bon, l’air est repli de bonnes odeurs et les touristes ne sont pas encore dans le coin. »
    
    — Hein ? C’est à moi que vous vous adressez ?
    
    Gaëlle sursauta, une voix inconnue venait de la sortir de sa réflexion et de son bien être. Elle frissonna, se tournant vers la personne lui adressant un regard courroucé. Garçon ou fille ? Elle ne savait pas, les yeux en pleine lumière elle ne distinguait qu’une ombre. Tout ce qu’elle pouvait deviner c’est que la silhouette lui semblait jeune et d’une taille correspondant à peu près à la sienne ; un mètre soixante-dix.
    
    — Pardonnez-moi, mais je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
    
    — C’est ça ! Prenez-moi pour ce que je suis pas. Vous étiez en train de parler d’odeur, tant que vous y êtes, dites que je pue.
    
    Après avoir fait un pas sur le côté, Gaëlle put ...
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