1. La Trinité (3)


    Datte: 31/01/2023, Catégories: Voyeur / Exhib / Nudisme Auteur: lecourtmaltais, Source: Xstory

    ... aux trois crétins qui l’agressaient, la joie et l’appétit de vivre dont elle semblait déborder à nouveau après une nuit pourtant courte... Tout en rassemblant enfin les affaires que nous étions venus chercher, Julie en revint à moi.
    
    — Yann, quand je t’ai vu débouler hier soir, timide est le dernier mot qui me serait venu à l’esprit. J’ai vu un gaillard d’un mètre quatre-vingt, les cheveux longs, les mâchoires toutes crispées, et bien sûr le harpon ! On aurait dit une espèce de... justicier breton. Tu en imposais, franchement tu faisais peur ! D’ailleurs, ils étaient séchés sur place.
    
    — J’étais pas vraiment dans mon état normal. C’est comme si je m’étais regardé faire tout ça. T’es sûre que je ressemblais pas au méchant dans un film d’horreur, plutôt ?
    
    — Non, ce soir-là, tu étais un héros de cinéma qui venait nous sauver.
    
    — Tu sais, c’est exactement l’impression que tu m’as faite quand je me suis rapproché. Une star de cinéma qui aurait confondu Cannes et la Trinité.
    
    — Ah, ah ! N’importe quoi ! Mais j’en conclus que... T’as aimé ce que tu as vu. Tout à l’heure aussi, j’imagine.
    
    — Encore désolé de ne pas avoir annoncé mon arrivée, mais oui, t’es... sublime, répliquai-je, le feu aux joues.
    
    Le sourire aux lèvres, elle tourna la tête en disant : « Allez viens, on retourne au bateau. »
    
    Alban est revenu à peu près en même temps que nous. Je me disais qu’il avait été bien long pour faire les courses. Enfin, un samedi matin... Et Monsieur qui n’avait pas pris ...
    ... de veste de quart est allé s’en acheter une. Dis donc, il n’avait vraiment pas l’intention de naviguer... Tout était enfin prêt pour le grand départ. J’avais pris soin d’expliquer la manœuvre qui devait nous sortir du port. Julie devait larguer la dernière aussière nous retenant au ponton et Alban se poster à l’avant avec un pare-battage en main pour l’interposer entre notre voilier et les autres bateaux s’il y avait un risque d’abordage. Les deux équipiers se tirèrent bien de ce premier départ. Nous avancions désormais au moteur dans la rivière de Crac’h, dont l’embouchure mène au port de la Trinité, en laissant derrière nous une forêt de mâts.
    
    J’attendais d’être sorti de la passe pour leur montrer comment envoyer les voiles. Là aussi, un sans faute. Julie, en particulier, semblait comprendre instantanément tout ce qu’on lui expliquait. Je faisais le pari qu’elle aurait rattrapé et dépassé Alban, qui n’avait d’ailleurs qu’une courte avance sur ce terrain, en un rien de temps. Et, fidèle à son image de petite, mais costaude, elle tirait sur la drisse de grand-voile avec une efficacité qu’aurait pu lui envier Hervé, par exemple. Même constat à la barre : après quelques zig-zags sans grandes conséquences, elle stabilisa le bateau et j’eus l’intuition qu’elle saurait rapidement garder un cap à merveille. Je laissai donc Julie à la barre et invitais Alban à me suivre à la table à cartes pour lui donner quelques notions sur la géographie du coin :
    
    — Tu vois ? On emprunte le ...
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