1. Louise - 1944 (2)


    Datte: 31/01/2023, Catégories: Hétéro Auteur: Bugsy, Source: Xstory

    ... chez moi tout le monde m’appelle Rob.
    
    - Alors viens trinquer avec moi, Rob ! Tu verras... tu t’y f’ras ben la Marie !
    
    Je reste à table avec Gaston, à siroter son calva ma foi fort agréable à déguster, tandis que Marie débarrasse, fait la vaisselle avant d’aller un peu s’occuper de son jardin... Nous discutons vraiment comme deux vieux amis qui se connaissent depuis longtemps. Gaston qui me parle de ses vaches et de son élevage est aussi très intéressé par mes méthodes de travail, avec un troupeau au moins vingt fois plus important que le sien, sur des pâturages dont l’immensité le laisse rêveur. Nous discutons... jusqu’à ce que, à l’extérieur, une voix fraîche se fasse entendre. Une voix qui involontairement me fait frissonner de tout mon être.
    
    - Maman... c’est à qui cette voiture ?
    
    - Ah, ça ma fille ! Entre ! Tu verras ben !
    
    Louise est sur le seuil de la porte.
    
    Une porte à laquelle je tourne le dos. Et je n’ose pas me retourner.
    
    Sur le carrelage, quelques pas se font entendre...
    
    – You... Its’ you ! I was sure that one day you would come back.
    
    Je me retourne alors, en me levant.
    
    - Tu sais Louise... moi aussi, j’ai bien appris ta langue !
    
    Elle se jette dans mes bras. Comme je suis bien plus grand qu’elle, sa tête est contre mon torse et en me penchant je respire le doux parfum de ses blonds cheveux sur lesquels ma bouche dépose un chaste baiser. Puis la prenant par les épaules je l’écarte de moi pour bien la regarder. Ses cheveux sont aussi ...
    ... blonds que dans ma mémoire, mais elle les a fait couper, et cette coupe « à la garçonne » lui va à ravir. Elle fait ainsi beaucoup plus femme que jeune fille. Je retrouve la beauté gris et bleu de ses prunelles et je trouve ses yeux malicieux et plein du bonheur de vivre.
    
    - Ce que tu es belle Louise ! Encore plus belle que dans mes souvenirs. C’est que tu es une véritable jeune femme maintenant.
    
    Mes compliments l’embarrassent et la font rougir. Elle ne sait que dire et balbutie un vague merci en baissant ses jolis yeux.
    
    - Si Louise... c’est vrai tu sais.
    
    Et je m’approche d’elle et dépose un baiser sur son front. Elle n’en finit pas de rougir et pour cacher son trouble elle se précipite vers l’escalier dont elle monte les marches quatre à quatre pour gagner sa chambre
    
    - J’suis ben certain qu’elle est heureuse d’vous r’voirme dit Gaston.
    
    - Oui, moi aussi ! Elle est vraiment devenue très jolie votre petite Louise !
    
    - Oui... j’crois qu’au village y sont plusieurs à lui tourner autour. Mais j’surveille, même si j’peux pas tout voir. Mais c’est une fille sérieuse not’Louison, j’lui fais confiance. Et pi bon, c’est vrai aussi... elle est majeure maintenant quand même !
    
    Une cavalcade dans l’escalier. C’est Louise qui redescend, vêtue d’une tenue plus adaptée au travail à la ferme.
    
    - Il faut que j’aide, pour la traite. Vous serez encore là, tout à l’heure, que l’on puisse causer un peu tous les deux ?
    
    - Oui, je serai encore là. Mais il va falloir que je ...
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