Le mas
Datte: 28/01/2023,
Catégories:
f,
fh,
médical,
religion,
poilu(e)s,
campagne,
Masturbation
caresses,
pénétratio,
fdanus,
init,
nostalgie,
Humour
voisins,
Auteur: radagast, Source: Revebebe
... C’est toi Adèle ? La petite Adèle Vargnier ?
— Vous me connaissez ?
— Jean-Baptiste, Jean-Baptiste Dansac. Tu ne vas pas dire que tu as oublié ?
Je reste bouche bée.
— Si je m’attendais !
Jean-Baptiste, il venait toujours traîner à la maison lorsque je passais mes vacances chez ma grand-mère.
— Mais dis donc, tu as grandi depuis. Tu étais tout chétif et timide à l’époque. Et tu as même un petit bedon.
— C’est la région qui veut ça !
Rapidement, ma voiture retrouve ses quatre « pattes »
— Il faudra faire réparer ta roue au garage.
— Tu viendras à la maison prendre un café.
— Alors je prends ta roue, ça me donnera une raison de venir te voir.
— Tu n’as presque plus ton accent !
— Je croyais que tu étais une touriste ! L’assent fait plus couleur locale.
Je rentre à la maison, toute retournée par ces aventures. Ce que j’ai omis de lui rappeler, à cette grosse peluche de Jean-Baptiste, c’était qu’un soir, alors que nous étions assis sur la terrasse il posa ses lèvres sur les miennes. C’était mon premier baiser. Le sien aussi je crois.
oOo
Les jours suivants, je nettoie, brique, ponce, taille. Le matin je jardine, l’après-midi je fais le ménage.
Deux squatters apparaissent par magie un beau matin, certainement attirés par les odeurs de cuisine. Un chien brun et famélique, d’une race indéterminée, qui me regarde de loin en remuant la queue par intermittence, interrogatif, puis un chaton noir et blanc se ramène aussi. Ma première intention est ...
... de les chasser, mais je craque devant leurs yeux implorants.
De plus, un chien dans cette maison isolée n’est pas un luxe. Le chat s’occupera des rongeurs. Je dépose quelques morceaux de viande, un peu de lait en guise de bonne volonté. Je dois retourner en ville bientôt, je ramènerai des croquettes.
Le samedi, en début d’après-midi une vieille 4L bringuebalante arrive dans ma cour, précédée par un grand bruit de ferraille. Jean-Baptiste sort de la voiture, attrape à l’arrière la roue de secours et vient vers moi, tout sourire dehors.
— Tu n’as pas changé, tu récupères encore toutes les bestioles errantes.
— Erreur, ce sont eux qui viennent de m’adopter.
Nous rions quelques instants, nous nous installons sur la terrasse pour boire le café.
— Je ne t’ai plus revue depuis le décès de Marguerite.
Je lui raconte un peu ma vie, les raisons de mon retour.
— Assez parlé de moi, que fais-tu ? Une Madame Dansac, des enfants ?
— Je fais un peu de tout, éleveur de chèvres, apiculteur aussi, je suis veuf et j’ai trois filles, mariées et bientôt grand-père. Et tu as devant toi le maire du village.
Il passe tellement vite sur son mariage que je sens le sujet douloureux.
La fin de l’après-midi approche quand il se lève.
— Je vais devoir rentrer, mes bestioles m’attendent.
Il m’embrasse sur les joues et repart dans un nuage de poussière. Je suis heureuse et en même temps mélancolique. Cette discussion a fait remonter une foule de souvenirs.
oOo
Après ...