Le mas
Datte: 28/01/2023,
Catégories:
f,
fh,
médical,
religion,
poilu(e)s,
campagne,
Masturbation
caresses,
pénétratio,
fdanus,
init,
nostalgie,
Humour
voisins,
Auteur: radagast, Source: Revebebe
Cela va bientôt faire vingt ans que je n’ai plus mis les pieds dans cette demeure.
La dernière fois, c’était lors de l’enterrement de ma grand-mère.
J’ouvre les volets et aussitôt une foule de souvenirs me reviennent en mémoire.
Le chant des cigales, le vent dans les branches des micocouliers et des oliviers où piaillent des oiseaux, et les montagnes bleutées au loin. Et cette odeur de foin fraîchement coupé.
Le massif de fleurs et de lavandes est toujours là, plus fouillis que jamais. Des abeilles y butinent, ajoutant leur bourdonnement au bruit ambiant.
La maison ne semble pas avoir trop souffert du passage des années, mais je vais avoir un sacré boulot pour tout nettoyer. Les araignées et, je suppose, des souris s’en sont données à cœur joie. Je hais ces bestioles, sans oublier la poussière omniprésente qui va me faire éternuer.
Travailler m’occupera l’esprit, l’année que je viens de passer m’a laissée sonnée, KO debout.
L’homme que j’aimais, que je chérissais, cet homme me trompait depuis des années.
Cet animal lubrique se tapait ses secrétaires. Comme toujours, la principale intéressée fut la dernière informée, toutes mes amies savaient, aucune ne daigna m’en avertir, je suppose qu’il se les faisait aussi.
Je demandais le divorce, et obtenais une belle indemnité de départ ! Longue vie à toi et à ta pétasse de vingt-deux ans. Je ne lui donne pas longtemps avant de porter des cornes à son tour. À cinquante ans passés, il faut assurer au pieu, ...
... même avec l’aide des petites pilules bleues.
- Bref, oublie ma grande, cesse de te faire du souci pour lui. Pense à toi.
Quarante-six ans, seule et une vie en ruines. Je suis venue me réfugier et lécher mes plaies dans le seul endroit où je possède de bons souvenirs.
Jusqu’à l’âge de 20 ans, je passais mes vacances ici. Le mas de ma Grand-Mère.
Avant de connaître l’abruti qui me servit d’époux pendant presque vingt ans, j’écrivais. Je vais m’y remettre, mon éditeur ne m’a pas oubliée. Je pense pouvoir vivre correctement avec ce que mon avocat a réussi à soutirer de mon enfoiré d’ex-mari.
Sitôt couchée et la lumière éteinte, j’entends des bruits, des craquements, des trottinements partout. La nature semble déjà bien réveillée en ce milieu du mois de juin et de ce fait je ne dors que d’un œil.
Ce matin, je vais à la grande ville voisine faire des courses. J’ai besoin de plein de choses : balai, aspirateur, et tous les produits possibles pour nettoyer. Je vais devoir aussi acheter matelas et rideaux, bien mal en point, mais les meubles ont bien résisté. Il me faut aussi des sécateurs, des gants pour le jardin, avec en prime des vêtements de travail et des pièges à souris.
Je passe la journée dans des grandes surfaces de bricolage et jardinage. Avec un petit arrêt au restaurant le midi. J’achète également de la nourriture et de la boisson pour tenir un siège. Je rentre fatiguée, mais heureuse comme je ne l’ai plus été depuis longtemps. Les gros volumes seront ...