1. Un bonheur presque parfait


    Datte: 01/09/2018, Catégories: fh, fhh, fhhh, fbi, extracon, cocus, handicap, boitenuit, amour, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral 69, Partouze / Groupe jouet, mélo, amourdura, amourpass, amourdram, regrets, Auteur: Saturne, Source: Revebebe

    ... fuir toutes les tortures que j’ai endurées, sauf que voilà, la tortionnaire est devant moi, plus belle et plus désirable que jamais, et mes pieds restent cloués au sol. Le temps que je médite, Chloé a enfilé sa robe. Nous nous dirigeons vers la sortie. Je paye ma note, Chloé ne paie rien : une cliente comme elle doit en être dispensée.
    
    Nous allons dans le bar le plus proche, peuplé par des fêtards entre deux bars, entre deux boîtes, entre deux cuites, cherchant l’âme sœur.
    
    — Maxime, ce que tu as vu, ce n’est pas moi. Contrairement aux apparences, je n’ai pas changé.
    — Chloé, tu fais ce que veux de ta vie ; je n’ai aucun droit sur toi. Je culpabilise même un peu, car j’ai l’impression de t’avoir dévoyée avec mes fantasmes à la con.
    — Tu n’es pas responsable : j’aurais fauté avec ou sans toi, c’était écrit. Puis-je te demander de ne parler à personne de ce que tu as vu ?
    — Tu n’as rien à craindre.
    — Comment m’as-tu retrouvée ?
    — Par hasard. Je devais retrouver des amis dans le quartier ; je t’ai vu entrer dans le club avec l’autre fille.
    — Maxime, je te le répète, ce n’est pas moi… Ce que tu as vu, c’est juste mon corps qui…
    
    Elle n’arrive pas à terminer sa phrase, ses pleurs l’étouffent. Sans que mon cerveau l’ait décidé, ma main est allée caresser sa joue tendrement pour effacer ses larmes. Elle se reprend :
    
    — Ton jugement est très important pour moi, j’ai besoin de savoir ce que tu penses.
    
    Autour de nous, ce ne sont que plaisanteries grasses de fin de ...
    ... nuit, haleines chargées, propos équivoques et langage fleuri. Dans son coin, le guitariste reprend les paroles du poète :
    
    — Il est morne, il est taciturne. Il préside aux choses du temps. Il porte un joli nom…
    
    Mais Chloé et moi sommes sur une autre planète. Je sais que je devrais fuir pour ne plus jamais avoir à souffrir, mais j’ai surtout envie de lui dire que je n’ai jamais cessé de l’aimer, qu’elle peut bien me faire tout ce qu’elle veut, que je l’aimerai toujours et encore. J’ai oublié toutes mes résolutions, je me sens faible et misérable…
    
    Chloé a mis sa main sur la mienne :
    
    — Maxime, je t’en supplie, parle-moi…
    
    M’enfuir ou lui avouer mon amour, je n’arrive pas à choisir, alors je dis la première phrase qui me vient à l’esprit, celle que j’avais prononcée lors de notre premier rendez-vous :
    
    — Chloé, je suis enchanté d’être ici avec toi ce soir ; tu es magnifique, j’ai l’impression de rêver.
    
    Son visage s’éclaire, elle me sourit tout en pleurant à chaudes larmes et répond :
    
    — Maxime, profiterais-tu de ce décor idyllique pour me draguer de manière éhontée ?
    
    Le propos est complètement décalé dans ce lieu, mais je vois qu’elle non plus n’a pas oublié sa réplique et nos premiers instants de complicité, ceux sur lesquels nous avons bâti notre bonheur. Elle vient s’asseoir à côté de moi, pose sa tête sur mon épaule, pleure doucement. Je bois ses larmes.
    
    — Maxime, j’ai voulu punir mon corps, et…
    — Chut, je ne veux rien savoir…
    
    Chloé m’a amené dans ...