Wolf story - Histoires de Sexe

Wolf story

... mes mirettes, encore toutes collés de sécrétions, et rencontrai la paire (d’yeux) de madame Robert.

Avec les cris que venait de pousser Sophie, on allait forcément décrocher le quarté de l’apocalypse ! Le regard de la voyante, à la fois admiratif et désolé, me répondit silencieusement que oui, je cunnilinguais comme un dieu, et que non, la cavalerie céleste n’avait toujours pas donné signe de vie.

— On peut essayer encore une fois, peut-être ? risqua Ludmilla.
— Sans moi ! répondis-je avec un mouvement de tête aussi précautionneux que négatif.Aucune envie de me bloquer les vertèbres ! Sans même parler de ces horribles crampes de la langue…
— Je peux vous remplacer, si vous voulez, proposa cette pouffiasse au culot décidément sans borne.
— Désolé, contrai-je sèchement en désignant le grimoire, j’ai pas pris option latin au collège. Et je doute qu’espagnol deuxième langue suffise à déchiffrer ce charabia !

Sophie de son côté émit des borborygmes qui en gros voulaient dire : « Pitié ! Laissez-moi me remettre deux secondes ! »

— Au fait, demandai-je sur le ton de la conversation, vous en invoquez beaucoup, des démons et autres esprits farceurs ?
— Heu, quelques-uns…
— Et ils répondent souvent à l’appel ?

Silence gêné de Ludmilla. Je m’en doutais ! Cette mystificatrice disposait d’autant de pouvoirs magiques qu’un balai de chiottes !

— Ça n’a jamais marché, hein ?
— J’ai quand même réussi à convoquer un incube !

N’osant pas soutenir mon regard, elle ...

... baissa finalement les yeux.

— Bon ok… J’ai cru que ça allait marcher encore une fois. Je fais ça uniquement pour faire plaisir aux clientes, vous savez ! C’est censé être anodin, ne pas faire de mal…
— Et surtout mettre du beurre dans vos épinards, n’est-ce pas ?

Hochement de tête coupable. Sophie, qui entre temps avait retrouvé ses esprits, ne trouva rien de mieux que de voler au secours de sa chiromancienne préférée :

— Ça ne sert à rien d’accabler Ludmilla ! Elle fait ce qu’elle peut… En tout cas, moi je lui conserve ma confiance et ma sympathie.
— Merci, ma chérie !
— Et puis n’oublie pas, Olivier, on ne sera pas trop de trois pour récupérer ce parchemin…
— D’accord, tout est de ma faute ! Si je n’avais pas signé ce putain de pacte, on n’en serait pas là ! Mais en attendant, on fait quoi ?
— Y’a t-il quelque chose qui pourrait tenir Konstantinos à l’écart ? demanda alors Sophie. Cercle magique, pentacle, gousses d’ail ?

Bien que la question fût destinée à la voyante, ce fut moi qui répondis :

— Ces deux types, au bar du Chihuahua’s, ils avaient l’air de lui inspirer une sainte frousse.
— Tu veux dire les gars avec qui j’ai… enfin bref ! Tu vois quoi !
— Oui, ceux là même a qui tu as proposé une passe, confirmai-je sans me soucier de sa pudeur outragée et de son teint rouge brique. Des loups garous, d’après notre ami l’incube.
— La voilà, la solution ! s’exclama Ludmilla. Il faut absolument nous attacher les bonnes grâces de ces charmants garçons !
— Je ...