Le féminin de Maître ! - Histoires de Sexe

Le féminin de Maître !

... Oui, le bouquet final, le feu d’artifice du sperme, preuve de notre savoir-faire, qui vous inonde aussi bien la gorge que le vagin, que le fondement. Il faudra que je propose à mon mari de trouver un couple avec qui nous pourrions établir une relation de confiance au point de se faire tester pour que…

Le foutre coule sur la queue. Nives avale ce que sa bouche contient, lèche consciencieusement les restes du dessert. Je la vois se relever et lorsque j’émerge, elle est en train de faire goûter à l’homme sa propre liqueur.

Ils me regardent. C’est la femme qui m’invite :

— On va monter. Tu viens avec nous ?

Ils ont donc une chambre ici. En une fraction de seconde, mon cerveau devient « quantique » et analyse la situation pour me fournir toutes les possibilités.

« C’est bien la peine de parler quantique pour choisir entre deux solutions », me dit une voix qui vient de je ne sais où. Parfois voix de la sagesse, parfois critique, parfois audacieuse, poussant au vice.

« Tu vas avec eux ou tu ne vas pas ? »

Je n’arrive pas à me décider. Par contre, ce que je sais c’est qu’on ne doit pas me voir passer le hall d’entrée, prendre l’ascenseur et entrer dans la chambre. Chaque étape est un risque, risque de me faire voir alors qu’ici, dans cet hôtel, je suis la Française cheffe de Chantier. Alex insiste beaucoup et il a raison : mes sorties Confort doivent être parfaitement anonymes.

— Montez, je vous rejoins.
— Entendu, dit l’homme. Chambre 524.

Ce n’est pas ...

... mon étage, mais je sais qu’à cet étage, ce sont des chambres pour une ou deux nuits, pas pour des séjours de plus longue durée, comme le mien. Ils ne restent donc pas. Le risque est moins grand…

— Je vous rejoins, le temps de me changer.
— Mais tu es bien comme ça, me dit la femme.
— Disons, me rafraîchir.
— Ne sois pas longue.

Ils partent. Étrange couple, disparate, mal associé. Elle, grande blonde, lui, petit, râblé, visage marqué, puissant. J’attends quelques minutes pour me lever. Personne ne fait attention à moi. Je monte dans ma chambre. Je me recoiffe, change de culotte. Elle est humide. La situation m’a évidemment excitée. Je suis déjà passée sous une table, comme ce soir, mais jamais avec une autre femme et surtout sans cette pression de l’homme. Couple manifestement très complice.

Qu’est-ce qu’elle a dit ? Quelque chose comme : « Je ne suis pas sa femme. Bien plus qu’une femme normale. Une amie très chère et qui a les mêmes goûts que lui. » Étrange remarque. Pourquoi ne pas dire juste « maîtresse » ? Est-ce qu’une maîtresse est une femme normale ? Et pourquoi parler de « mêmes goûts » ? Le libertinage sans doute ?

Oui, mais ils forment un couple et je ne serai qu’une pièce rapportée. Ils doivent déjà être en train de…

Oui, mais il est tard, trop tard maintenant pour sortir. Après tout je pourrais peut-être…

La porte s’ouvre. L’homme ne montre que son visage, le corps caché derrière la porte :

— Oh, je pensais que tu ne viendrais plus… Entre.
— ...