Alors, enfin heureuses ? - Histoires de Sexe

Alors, enfin heureuses ?

... regardez plutôt ma boîte de réception, il y a quelques courriels qui en valent la peine.

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Et c’est comme ça que le lendemain, mon banquier m’a confirmé que, comme au Monopoly, une somme astronomique avait miraculeusement atterri sur mon compte, et que non, ce n’était pas une simple erreur de la banque en ma faveur. Il n’a jamais été aussi charmant, mon banquier.

Finalement, elle n’avait pas tort sur toute la ligne, Hélène. Avec un peu d’effort, c’est vrai qu’on apprend vite. Vous en connaissez beaucoup, des gens qui gèrent comme moi leur mauvaise e-réputation ?

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— Bon, alors, sur une échelle de 1 à 10, ça donne quoi ?
— Compte tenu des circonstances, on va dire 8, s’amuse Corinne. Tu es encore convalescent, évite les acrobaties. Toujours garder une réserve pour la marge de progression.
— J’ai déjà lu ça quelque part. Sur Rêvebébé, je parie…
— Sur quoi ?
— Rien. Laisse tomber.

J’ai fini par l’appeler ce matin à l’hôpital. Comme d’habitude, elle a ri. Pour finir, elle a choisi de dormir chez moi. Elle m’a soigné aux petits oignons.

Au petit matin, elle m’a déclaré guéri, ou en tout cas apte au service.

~~oOo~~

Le lendemain, je me suis rendu à la prochaine séance de coaching.

Hélène m’a trouvé en pleine forme, souriant, transfiguré.

— Qu’est-ce qui vous est arrivé, Marc ? Ce pansement ?
— Rien de grave, parfois j’agis sur un coup de tête.
— Le pire, c’est que ça vous va ...

... bien. C’est même assez sexy, si j’ose me permettre. On ne vous l’a pas dit ?
— Vous savez, moi, ce qu’on dit à mon propos, je n’y prête plus guère attention.
— Et puis c’est presque un choc salutaire. Vous avez l’air bien moins crispé, Marc, vous voilà souriant, détendu. On fait de gros progrès, tous les deux, vous ne trouvez pas ?
— Un grand bond en avant, Hélène. Sans vouloir vous décevoir, vous n’y êtes toutefois pas pour grand-chose. Et puis j’ai bien peur qu’après ce que je vais ajouter, vous allez prononcer un « merde » bien sonore. Sachez simplement que je me casse de cette boîte. Ma lettre de démission part demain matin.
— Oh non, merde.
— Vous voyez ? Je vous avais prévenue.
— Ils vont pas aimer. Trop tôt. Ils ont encore besoin de vous.
— Exactement. Ça aussi, je te l’avais dit.
— On se tutoie, à présent ?
— Ne me dis pas que t’en as pas envie.
— Fais pas le con, Marc. Démissionne pas comme ça sans les faire cracher au bassinet.
— Pourquoi tu crois que j’ai dit que ma lettre ne partirait que demain matin ? Va falloir que tu bosses malgré tout un tout petit peu pour mes intérêts, Madame Cambronne. Même si dans le fond, je m’en fous un peu du fric. C’est juste pour le principe. Et d’ailleurs, il y aurait un autre message à leur faire passer, aux actionnaires.
— Tu m’intrigues…
— J’ai croisé un banquier sympa ce matin, ça existe. Il s’est renseigné sur la brasserie, a épluché le bilan. Un vrai joyau, selon lui, avec un potentiel énorme. Même si ses comptes vont ...