1. Réconfort et vieilles dentelles VIII. Martine (ou la coquine qui cachait bien son jeu) (1)


    Datte: 10/12/2022, Catégories: BDSM / Fétichisme Auteur: Docsevere, Source: Xstory

    J’avais changé d’entreprise depuis plus d’un an.
    
    J’entendais de temps à autre parler d’une secrétaire qui était arrêtée depuis près de deux ans pour dépression.
    
    Personnellement, entre le boulot et mes partenaires de jeux sexuels, je ne m’ennuyais pas. Mais la tristesse s’emparait encore de moi par périodes (notamment l’hiver), en particulier lors de moments de désœuvrement (les soirées où je rentrais chez moi assez tôt - alors que la nuit était déjà tombée, des week-ends où je ne n’avais rien planifié.)
    
    On me racontait que cette fille, Martine, était dépressive à cause de ses déboires sentimentaux. Elle était divorcée depuis de nombreuses années, et entretenait une relation avec un homme marié depuis de nombreux mois, et cette relation, manifestement, n’était pas épanouissante. Je n’en savais pas plus, mais déjà beaucoup, du fait des indiscrétions de ses collègues.
    
    On apprit un jour qu’elle devait revenir travailler, ce qui semblait plutôt inattendu, d’après son entourage professionnel qui la fréquentait encore, car elle ne semblait pas très en forme, toujours sous traitement.
    
    Je fis donc sa connaissance le jour de son retour. Effectivement, elle semblait fatiguée, plutôt calme (l’effet des antidépresseurs ?
    
    C’était une fille grande, un peu en chair, assez charpentée, d’un physique plutôt quelconque.
    
    J’eus à travailler plusieurs fois avec elle et c’est vrai que ça n’était pas une flèche, elle faisait beaucoup d’erreurs, mais personne ne lui en ...
    ... tenait rigueur, au vu de son état moral plutôt moyen, bien que stabilisé.
    
    A la période où elle était revenue au travail je n’étais pas, moi non plus, dans une forme olympique, et j’avais tendance à ruminer des pensées négatives dès que j’avais le loisir de penser - ce que j’évitais.
    
    Un soir de fin d’hiver alors que j’étais resté plus tard au bureau (pas pressé de retrouver ma solitude nocturne dans ma maison vide) je la trouvai au pied de l’immeuble qui abritait nos bureaux. Elle était en train de fumer une cigarette, le regard un peu dans le vague.
    
    — Encore là, Martine ? Tu n’es pas partie ?
    
    — Tu vois bien…
    
    — Tu attends quelqu’un ?
    
    — Non, personne… ni rien d’ailleurs…
    
    — Tu as un problème ?
    
    — Non… pas plus que d’habitude.
    
    Puis, après un silence :
    
    — Je me demande si je vais sortir, faire quelque chose, ou rentrer…
    
    — Ouais… Tu n’as pas trop envie de rentrer chez toi, en fait… ?
    
    — C’est ça, tu as tout compris à, dit-elle en souriant.
    
    - Je comprends ça, je sais ce que c’est. Moi-même, des fois… rentrer pour être tout seul la nuit dans le froid… j’avoue qu’en ce moment ça n’est pas très réjouissant.
    
    — Exactement, dit-elle en souriant.
    
    Je restai là un moment à la regarder, un peu interdit. Qu’est ce que j’allais faire ? Lui proposer de mêler nos deux solitudes, même si je n’avais aucune affinité pour elle. Mais après tout, pourquoi ne pas lui proposer une sortie. Entre collègues. Ça n’engageait à rien.
    
    Il était presque dix-huit heures ...
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