1. U.F.O., c'est "FOU" dans le désordre


    Datte: 24/11/2022, Catégories: ffh, campagne, caresses, Oral 69, pénétratio, jeu, attache, sf, fantastiq, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... fatigué ». Je ne comprends pas « faim et soif ».
    — Nos corps ont besoin de s’arrêter de fonctionner six à huit heures par jour. Nous devons dormir. Et ils ont besoin d’énergie et d’absorber de la nourriture et de l’eau.
    — Oui, ça, je sais.
    — Quand il manque un de ces éléments, nous sommes fatigués. Je suis fatigué. Je veux manger et dormir.
    
    Le guignol enlève sa main de la tête de la gonzesse qui aussitôt baragouine dans sa langue natale et s’agenouille devant moi pour entamer une turlute, mais mains jointes comme si elle me priait de la laisser faire. Elle n’a pas le temps d’accomplir son désir, nos liens se tendent et nous tirent à nouveau en arrière. Elle disparaît avec le morceau de cloison. Alors Igor et Grichka, je les ai baptisés comme ça parce qu’ils sont presque aussi moches et jumeaux, se regardent un moment. L’un d’eux pose sa pince sur ma tête, je crains le pire. Mais non, aucune sensation. Ils s’éclipsent un instant puis reviennent avec exactement la même table que mon resto de ce soir. Nappe à petits carreaux rouges et blancs, serviette de tissus basque, assiette, verre… le tout. Même la bouteille de Costières de Nîmes !
    
    Mes liens prennent du mou, je m’avance vers la table et m’installe. Un verre d’abord, j’ai grand-soif. Je m’attendais à boire du vin, ça en avait l’aspect, mais ça n’en est pas. Tout au plus de l’eau et pas fameuse encore. Un coup de pistolet sur l’assiette, et la voilà remplie d’écrevisses. C’est comme s’ils avaient assisté à mon ...
    ... repas. Soudain je comprends : celui qui m’a posé sa pince sur la tête a dû lire dans ma mémoire. Je pourrais avoir le menu ? Non ? Bon, je vais donc devoir manger la même chose. Pourvu que ça ne dure pas le temps des impôts… Je saisis, c’est froid ou presque. Pas bon, le cuistot. Je goûte : absolument infect, une sorte de pâte immonde, dégueulasse avec un vague goût chimique. Je crache furieux, je m’essuie et me relève. Ils se regardent, décontenancés, puis éliminent la fausse table avec le faux pinard et les fausses écrevisses.
    
    Taratata, mon pote ! Avant de réussir un bouquet à la nage comme celui du resto, il y aura des hectos de Candia passés dans la Voie lactée ! Chimie ou pas. Du coup, ils ont oublié de raccourcir mes liens, j’en profite pour m’asseoir par terre au pied de la cloison. Ça non plus ils ne doivent pas connaître, parce qu’ils m’observent bizarrement. Tout cela m’emmerde profondément. Je me dis que si c’est un cauchemar et que dans ce cauchemar je m’endors, peut-être que je me réveillerai pour de bon, dans un lit ou dans ma bagnole. Je me laisse piquer un somme, d’autant qu’ils ne sont pas bruyants.
    
    Youpi ! Ça a marché ! Je m’étire en bâillant, l’air frais entre dans mes poumons, je suis dans la voiture, le jour se lève dans un paysage cotonneux. Purée, quelle horreur de rêve ! C’est à ce moment que la panique me reprend. Je découvre à côté de moi la Mexicaine, attifée… comme une Mexicaine. Une sorte de robe de laine grossière, une paire de bottes et un ...
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