U.F.O., c'est "FOU" dans le désordre - Histoires de Sexe

U.F.O., c'est "FOU" dans le désordre

... mettent enfin un sens au mot « plaisir ». Bon, c’est pas tout ça, mais je travaille demain, moi. Même pas demain, mais aujourd’hui, vu qu’il est déjà une heure trente du matin. Plus que cinq heures à dormir.

Le réveil est laborieux. J’ai encore la bite enflée et douloureuse, les guibolles en flanelle et de la béchamel dans la bouche. Le pire, c’est la tête. J’ai plein de synapses qui ne donnent rien ce matin, peut-être le contrecoup de cette incroyable histoire. Pourtant elles sont là, ces deux nanas que je ne connaissais pas il y a trente-six heures. Je les ai d’abord quasiment violées, mais avec l’excuse du coup de pistolet de coït instantané, et elles baragouinaient dans leurs langues natales. Je n’ai pas rêvé, ou alors je dors encore. Parce que maintenant, elles sont dans mon salon, goûtent au café, nues comme le jour de leur naissance, en parlant français. Et quand je dis « mon salon », c’est celui que j’ai choisi sur Internet hier soir à 18 heures et qui était là à 18 heures une. Je dois être en train de dérailler complètement, ce doit être le salon d’un asile et je vais recevoir ma piqûre quotidienne. Non ? Ça ne vient pas ? Bon alors je descends pour aller bosser, malgré les protestations des deux autres que je n’écoute même pas. Voilà autre chose, maintenant. Encore un coup des deux tordus, je parie. Ma petite Clio refuse absolument de démarrer. Je remonte furax.

— Calmez-vous, nous n’y sommes pour rien, c’est promis. Mais pourquoi aller travailler puisque ...

... maintenant vous avez beaucoup d’argent ?
— On en discutera plus tard. Pour le moment, il faut que j’appelle un garagiste et un taxi.
— Taxi ?
— Oui, une voiture avec un chauffeur pour m’emmener au travail.
— Alors, pourquoi avoir une voiture ?
— Parce que le taxi, ça coûte cher.
— Vous n’avez pas assez d’argent ? On peut en transférer d’autres…
— Non, non, non… Le taxi, c’est possible une fois de temps en temps, mais pas tous les jours. Et puis je fais comme je veux, je suis chez moi, merde après tout…
— Vous semblez encore contrarié. Ce n’est pas bon pour vous et pas bon pour nos recherches.
— Mais vos recherches, je m’en tape le coquillard ! Dans quelques jours vous serez repartis et moi je serai dans la merde, parce que j’aurai perdu mon boulot, ma bagnole et peut-être même ma raison…
— Calmez-vous et expliquez-nous. Garagiste, c’est quoi ?
— Un humain dont le métier est de réparer les voitures.
— Ah, mais ça nous pouvons le faire, allons-y si vous voulez.
— Non. Enfin… Plus tard, peut-être. Là maintenant, il faut que je prévienne mon patron que je serai en retard. Je vais même mentir et lui dire que je suis malade, sinon vous allez faire des conneries toute la journée.
— Conneries ?
— Oui, des bêtises, des choses qu’il ne faut pas faire.
— Non, nous pensions juste regarder votre télévision. Quant à votre santé, elle est parfaite. Nous vous avons scanné l’autre nuit, il y avait deux ou trois bricoles un peu anormales, mais tout est réparé.
— Ah, vous faites ça ...