1. La gouvernante


    Datte: 19/11/2022, Catégories: fh, hplusag, soubrette, caresses, pénétratio, rencontre, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... l’entretien un peu plus loin en vous gardant à déjeuner. Nous pourrions ainsi le poursuivre agréablement et sans précipitation. Qu’en dites-vous ?
    — Rien ne m’en empêche si ce n’est la crainte d’abuser.
    — Abuser de quoi ? Peut-être que bientôt cette situation sera notre quotidien.
    
    Il avait prévu à son menu une blanquette de veau qu’il remit à chauffer en entrant dans la cuisine, en même temps qu’une casserole d’eau salée pour cuire une tasse de riz bio de Camargue. Il mit le couvert sur une table bistrot près de la fenêtre et fit un roux pour préparer la sauce avec le jus de cuisson, un jaune d’œuf et un jus de citron.
    
    — Comme je vous disais, je fais simple et nous mangerons à la cuisine si vous le voulez bien.
    — Ma foi, ça sent si bon, je n’y vois pas d’inconvénient. Mais vous vous débrouillez comme un chef !
    — N’exagérons rien, mais il est vrai que je ne déteste pas cuisiner, moins que faire le ménage et surtout m’occuper du linge. Depuis que je suis seul, j’ai appris quelques recettes de base que j’ai quelque plaisir à réaliser. Ce qui m’ennuie, c’est la répétition quotidienne de la chose.
    — Ce qui m’étonne, c’est que vous n’alliez pas manger dans un restaurant, une brasserie, voire au mess des officiers.
    — Il est bien évident que j’y ai pensé et que je l’ai même fait. Au début. Mais je dois avoir un tube digestif assez délicat, et la cuisine d’assemblage au quotidien en perturbait le fonctionnement.
    — Qu’appelez-vous cuisine d’assemblage ?
    — Celle pour ...
    ... laquelle il suffit d’ouvrir un sachet de viande, un sachet de légumes et un sachet de sauce, d’assembler le tout dans une assiette et de la passer trois minutes au micro-onde.
    — Ah d’accord. Et vous pensez que cela se pratique beaucoup ?
    — Hélas, quasiment partout. L’agroalimentaire a fait d’énormes progrès dans ce domaine, et en dehors de certaines tables à plus de quarante euros, elle a le quasi-monopole de nos assiettes. Qu’y a-t-il de meilleur qu’un poulet rôti ? Eh bien, prenez du poulet dans une brasserie et coupez votre cuisse. Il n’est pas besoin d’insister beaucoup pour en couper l’os avec la viande. Mais sur le marché, vous trouvez encore des poulets qui ont couru au lieu de passer leur courte vie dans une boîte à chaussures, qui ont picoré des vers dans un champ et non pas des granulés d’aliments concentrés chargés d’antibiotiques. Parce que serrés comme ils le sont, qu’un seul tombe malade et c’est une hécatombe, donc une perte financière.
    — Vous pensez cela vraiment ? Même les grandes marques réputées ?
    — Ha-ha ! Dont les poulets sortent un quart d’heure juste pour la photo. Il suffit de comparer un de ces poulets avec un vrai poulet élevé comme autrefois dans une ferme avec des épluchures et un peu de blé. Dès la découpe, vous le savez : pour l’un c’est du beurre, pour l’autre c’est une épreuve. Tenez, nous allons commencer par cette petite terrine à ma façon.
    — Hum… C’est délicieux. Elle aussi est « maison » ?
    — Bien sûr. Une rouelle de porc, c’est une tranche ...
«12...456...15»