Orphelin
Datte: 18/11/2022,
Catégories:
fh,
ff,
ffh,
fplusag,
religion,
fsoumise,
fdomine,
vengeance,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
pénétratio,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... gonfle pas mal ces derniers temps, et le mien. Je ne me prends qu’un fixe de trois mille par mois, ce qui est très suffisant pour vivre correctement. Mon plus gros chapitre de dépenses, ce sont les fringues ; d’abord parce que j’aime ça, et ensuite parce que je suis une « commerciale » de luxe.
— D’accord. Et celui de l’entreprise te permet de faire des achats par anticipation.
— Tout à fait. Mais je reste aussi toujours dans l’optique d’ouvrir une galerie, et là il me faudrait pratiquement un million d’avance… Et encore.
— Et tu en es où, et au bout de combien de temps ?
— Presque à la moitié en huit ans d’activité. Ça me déçoit un peu, je m’étais donné dix ans et, à moins de deux ou trois très gros coups, je n’y serai pas. Ce serait pour moi une étape importante, un autre échelon dans le métier. Je passerai de courtier à galeriste, c’est une autre envergure. Il y a plein de métiers comme ça : antiquaire, restaurateur, commissaire-priseur, critique, expert. Pour moi, expert c’est le top. Mais il faut avoir eu dans les mains des milliers d’œuvres et connaître chaque technique, chacun des travers de chaque artiste. Souvent, c’étaient des crève-la-faim, capables de barbouiller n’importe quoi pour une bonne bouffe. Mais aujourd’hui, ce « n’importe quoi » est considéré comme un chef-d’œuvre. À moi de le dégoter.
— Et quelle formation faut-il faire pour ces métiers ?
— Il y a plein de boîtes privées, « Institut Machin », « École Internationale Chose », c’est payant, très ...
... cher, et en général tu es pris pour un rigolo dans le métier… Le must, ça reste l’École du Louvre ; là, c’est reconnu. Mais il est aussi difficile d’y entrer que d’obtenir le diplôme. Pas de mystère, il faut faire une prépa avant et bosser énormément.
— C’est ce que tu as fait ?
— Oui, et je ne le regrette pas. Quatre ans de bagne à bosser quinze heures par jour, mais à vingt-trois ans, tu sais de quoi tu parles quand tu vois une toile.
— Ça me plairait bien, moi qui suis plutôt littéraire. Mais jusque-là, je ne me suis pas beaucoup intéressé à l’art, je n’y comprends rien…
— Mais je suis là ! Je peux t’initier, au moins pour voir si ça te plaît vraiment.
— C’est vrai ? Oh, ça ce serait sympa !
— Eh bien voilà, au lieu d’aller en boîte, on ira au musée.
— On peut peut-être faire les deux, c’est pas les mêmes horaires !
— Ha ha ! Tu ne perds pas le nord. Tu devrais aller te coucher, tu as l’air fatigué.
— C’est vrai, la fièvre, les antibios, je suis crevé. Je vais préparer mon lit.
— Pas la peine, reste encore dans le mien. Comme ça si tu n’es pas bien je le saurai tout de suite.
Là, ce n’est pas moi qui ai demandé. Elle s’est déshabillée devant moi, avec cette élégance qu’ont les femmes quand elles posent leurs bas. Je bandais comme un âne. Elle s’est glissée dans le lit près de moi, nous étions allongés sur le dos, côte à côte, interdits.
— Je peux éteindre, demanda-t-elle ?
— Non, pas tout de suite, j’ai envie de te regarder…
— Ah oui, mais ça ne va pas ...