Par un bel après-midi - Histoires de Sexe

Par un bel après-midi

Enfin un bel après-midi de printemps pour se remettre de ce triste hiver, gris et trop humide… Et un rendez-vous avec ma complice qui me semble bien disposée à profiter de la montée de la sève ! C’est elle qui m’a d’ailleurs proposé de la retrouver dans notre club préféré pour y passer quelques heures d’abandon, libres de toutes entraves.

Comme elle y a ses entrées, elle y va seule d’abord, puis je la rejoins dès que je peux, sachant qu’elle trouvera sans doute de quoi s’occuper d’ici là. D’ailleurs, c’est l’un de nos jeux favoris que de lui laisser ainsi le champ libre. Aussi, le ventre serré d’émotion, je me dirige vers notre refuge libertin sans trop me presser, afin de lui laisser suffisamment de temps pour trouver… ses marques.

La sonnette caractéristique du lieu fait monter l’adrénaline dans mon corps, car l’impatience commence à m’émouvoir de telle sorte que je bande déjà lorsque la porte s’ouvre sur l’hôte d’accueil. Par un sourire convenu, il m’accueille avec sympathie et m’apprend que mon amie est déjà là depuis quelque temps et qu’elle doit déjà être bien entourée… Je me dirige donc vers le petit bar très cosy, à la recherche de Patricia, bien que j’imagine qu’elle doit déjà l’avoir quitté pour d’autres lieux. Et, ô surprise, elle est là, assise confortablement sur une banquette, entre deux messieurs dans la quarantaine. Vêtue d’un corsage léger et d’une jupe de soie grise, elle devise gaiement, les jambes élégamment croisées, chaussées de sandales grises ...

... aussi, qui tendent à merveille ses fines jambes.

Un des deux hommes a posé son bras sur le dossier, derrière sa tête et lui caresse légèrement l’arrière du crâne alors que l’autre, tout en parlant, laisse ses doigts jouer doucement sur une cuisse de mon amie, juste à la limite du dim up dont on aperçoit la bande, puis un petit peu de peau nue. Ma coquine devise tranquillement en sirotant un jus de fruit et prend manifestement beaucoup de plaisir à flirter ainsi, avec une innocence plutôt feinte. Elle laisse la main de son voisin remonter lentement le long de sa cuisse qui se dénude au fur et à mesure, comme si de rien n’était.

Où en sont-ils donc de leur relation, me demandai-je, plutôt étonné de la voir là, si calme et si sage. Pour en savoir plus, je me montre en m’approchant et vais la saluer en déposant un baiser sur sa bouche… déjà bien chaude… tiens, tiens ! Elle me rend mon baiser plus fougueusement et glisse sa petite langue agile dans ma bouche et y laisse un goût particulier, pas inconnu, puis elle me regarde avec un grand sourire alors que ses yeux bleus pétillent de malice. Elle me présente ses compagnons qui me serrent la main et restent tranquillement installés à ses côtés.

— On a fait connaissance en t’attendant, me confie-t-elle, tout en laissant les types l’effleurer comme ils le faisaient auparavant.
— En tout bien tout honneur, j’imagine, ma chérie, non ?

Les deux hommes hésitent un peu, ne sachant pas trop encore qu’elles sont nos règles communes ...