Conséquences de la crise Covid et d'une prothèse - Histoires de Sexe

Conséquences de la crise Covid et d'une prothèse

... me ré-enfoncer jusqu’à ce que nos poils se mêlent, jusqu’à ce que nos pubis s’écrasent. À ce rythme je sens très vite venir mon plaisir et je réalise soudain :

— Arrête ! Stop !

En même temps je la repousse et sors d’elle juste à temps pour gicler sur mon ventre et le sien !

Elle se redresse sur les genoux, attrape un bout de drap et se dépêche de s’essuyer le ventre et les poils. Étonnamment ses yeux sourient, elle n’est ni en colère pour le risque pris ni déçue de l’issue trop rapide. Elle se lève et contemple l’étendue des dégâts.

— De toute façon il fallait que j’y aille… Pour la peine, je vous laisse le nettoyage.

Clairement elle se moque de moi, mais je perçois de la gentillesse dans son ton… Je n’ose envisager que ce soit de la tendresse.

Elle file dans la salle de bain, en ressort habillée de pied en cap en un clin d’œil et sort de la chambre en me lançant un joyeux :

— À demain !

Je reste hébété un grand moment et c’est le froid de mon sperme qui s’écoule qui me ramène sur Terre. Vite une douche brûlante et retour dans le lit, sous la couverture, pour essayer de trouver un ersatz de la chaleur des instants précédents. En vain. Tout tourne dans ma tête en boucle sans fin, les images, les odeurs, les saveurs, les sensations se bousculent en une sarabande qui s’achève juste avant l’aube. Et je me rends compte à ce moment qu’à ma différence, elle n’a pas quitté son masque !

J’ai envie de maudire l’assistant qui m’apporte mon petit-déjeuner ; ...

... c’est le début d’une longue journée ou grisaille et arc-en-ciel se succèdent dans mon cerveau perdu.

18 h 30 : je ne touche pas au repas du soir, pourtant appétissant, et l’attente et les interrogations commencent. Viendra-t-elle ? Elle a dit à demain, mais peut-être aura-t-elle des remords. Quand va-t-elle arriver ? C’est trop tard, elle ne viendra plus…

La porte s’ouvre.

— Voulez-vous une tisane ?
— Non, pas ce soir, merci

Ce n’était pas elle, classiquement la tournée de fin de service, il est seulement 20 h 30, une éternité.

Je ne regarde plus l’heure, la télé est éteinte, je ne suis plus qu’attente.

— BONSOIR ! Avez-vous besoin d’autre chose ?

C’est ELLE ! Elle se faufile dans la porte entrebâillée qu’elle referme derrière elle et se propulse tout à côté de mon lit.

— Il faut que je vous dise : j’étais fâchée hier, c’était trop court
— Désolé, je n’…
— CHUT ! je ne parle pas de votre performance, dit-elle en faisant avec les doigts le signe de guillemets. Hier, j’avais envie de rester allongée contre vous. Mais vraiment ce n’était pas possible, je devais continuer mon service. Alors cette nuit… ben je ne travaille pas ! Je me suis arrangée avec une collègue qui me remplace et j’ai, nous avons toute la nuit.

Mon cœur a un raté et je mets un instant à balbutier un pauvre :

— C’est… c’est… c’est super !
— Et ce n’est pas tout, dit-elle, les yeux pétillants en me tendant son poing fermé, m’incitant à lui ouvrir.

Dans sa main je découvre un ...