1. Conséquences de la crise Covid et d'une prothèse


    Datte: 08/11/2022, Catégories: fh, hagé, médical, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme odeurs, caresses, intermast, Oral 69, préservati, pénétratio, confession, nostalgie, rencontre, Auteur: EmmaJm, Source: Revebebe

    ... rendormir, mais étrangement je me sens un peu plus guilleret.
    
    Quelques heures plus tard, mon pack est devenu un pack de chaud, ça me réveille et j’appuie machinalement sur le bouton. Dans les minutes qui suivent, la porte s’ouvre, une tête dépasse que je ne distingue pas dans la pénombre de la veilleuse et La Voix, toujours aussi chaleureuse :
    
    — J’ai votre pack de froid. Il vous faut autre chose ?
    
    Sans attendre une réponse qui ne vient pas tout de suite, elle pose le pack sur la table et la rapproche de mon lit.
    
    — Merci bien, c’est tout bon, je vais tâcher de me rendormir.
    
    La nuit se termine sans autre interruption.
    
    Deux jours passent, semblables et mornes. Le temps est gris, la pétanque sur l’Équipe 21 est déprimante et le bouquin que j’ai en cours peu attrayant, les repas en compagnie de la télé sont vite avalés. Les visiteurs passent furtivement, même la kiné est peu bavarde. L’ambiance générale, sans doute. Les soirées, les très longues soirées s’installent. La dernière assistante de l’équipe de jour m’apporte le pack de froid, toujours sans un mot. Je me sens comme pestiféré, mais après tout Covidé, pestiféré : même combat !
    
    J’étais venu là pour me remettre au plus vite, mais là, le moral est en chute libre.
    
    Cette nuit, après avoir tout éteint, impossible de trouver une bonne position et de dormir. J’incline le lit, à la tête aux pieds, je le redresse, le re-penche. Rien n’y fait.
    
    Tout d’un coup un bruit d’arrachement, suivi du bip des appels ...
    ... et de la lumière qui s’allume. À force de manœuvrer mon lit, j’ai arraché la prise du bouton d’appel : son fil passait dans la tête de lit !
    
    Très vite la porte s’ouvre et la porteuse de la seule voix chaleureuse m’annonce :
    
    — Aïe, aïe ! ne vous inquiétez pas, ça arrive souvent, mais c’est galère à rétablir.
    
    Elle se dirige rapidement vers la tête de lit et le bandeau portant toutes les prises. Je m’aperçois alors qu’elle n’est pas en cosmonaute, elle ne porte que la tenue normale : pantalon et blouse de tissu vert. Je lui en fais la remarque pendant qu’elle s’affaire, les bras en l’air juste à côté de moi.
    
    Tout en continuant de batailler pour remettre cette prise aux formes étranges, elle me répond qu’il n’y a plus sur la porte le panneau « Covid possible » et que donc il n’y a plus lieu de porter les protections en plastique.
    
    Je suis heureux d’apprendre que j’ai fini ma période probatoire et que je vais pouvoir circuler dans le bâtiment.
    
    Dans le même temps je prends conscience de son odeur, pas de son parfum, elle ne semble pas en porter. C’est son odeur de femme au travail depuis quelques heures. Cette découverte m’est agréable : son odeur reste très discrète, je n’aurais pu la remarquer si elle avait été un tout petit peu plus loin et ses fragrances me plaisent, mélange à la fois sucré et légèrement épicé.
    
    Je découvre aussi sa silhouette sans les protections et avec la grande lampe allumée. Elle s’appelle Aissah, c’est marqué sur son badge. Elle n’est ...
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