1. On a tous quelque chose à cacher


    Datte: 22/10/2022, Catégories: fh, ff, nympho, Collègues / Travail jalousie, cérébral, BDSM / Fétichisme Transexuels policier, Auteur: Samir Erwan, Source: Revebebe

    ... joue, dans les cheveux, une claque sur la cuisse, nos corps qui se touchent lors d’un concert estival ou dans une file d’attente, coincés entre une foule d’autres corps, quand je faufilais ma main dans son cou, sous ses cheveux, pour l’attirer vers mes lèvres, elle éclatait de rire, se faufilait, changeait de sujet. Pourtant, elle semblait souhaiter ma présence. Mais nous étions passés en« friend-zone », après notre mission de la nuit du Felipa.
    
    Autre dîner tard chez elle, je lui ai posé la question. Raïssa et moi n’avions aucun tabou, pouvions parler de tout.
    
    — J’ai envie de faire l’amour avec toi, Raïssa. Encore. Toujours…
    — Je t’aime aussi, tu sais…
    — Oui, mais… ? Je me posais la question… Depuis notre opération contre Curtis, tu ne souhaites plus faire l’amour avec moi. Je peux savoir pourquoi ?
    
    Je ne lui faisais aucun reproche, c’était un simple questionnement, Raïssa l’a bien saisi. Elle a haussé les épaules, s’est redressée, n’a pas fait fuir son regard :
    
    — Je ne sais pas… Oui, quand j’ai découvert Milly en toi, ça m’a émoustillée, ça m’a excitée. Mais surtout, ça m’a fait peur…
    
    Elle a resservi nos verres pour gagner du temps, pour réfléchir à ce qu’elle me dirait, de manière concise, sans justification, juste des explications. Ses yeux dans les miens, son regard franc, son allure posée, elle s’est mordu une lèvre :
    
    — Tu sais, je vis encore avec… avec… (regard qui cherche des mots sur la table)
    — Avec quoi ? (tel un espion qui souhaite que ...
    ... l’informateur continue)
    — J’ai suivi une thérapie, elle a réussi, mais… je sais pas. (regard fuyant, mais qui revient vers le mien)
    — Puis-je deviner ce que tu tentes de dire ? (tel un espion analyste)
    — Oui.
    — Tu as suivi une thérapie contre la nymphomanie.
    — Oui.
    — Et tu vis encore avec des traces de cette maladie.
    — Oui.
    — Et me voir en Milly te fait peur parce que… ?
    — Parce que j’ai envie de te faire l’amour aussi !
    
    Elle a presque crié à ces derniers mots. J’en suis resté bouché bée. J’allais jouer au beauf et lui répondre : « Bah alors, allons dans la chambre ! », mais Raïssa s’est caché le visage dans ses mains. J’ai cru qu’elle sanglotait. Mais non, elle m’a de nouveau fait face :
    
    — Tu es un excellent amant. Et ce qui m’excite chez toi, c’est que tu t’en fous du genre, ton petit côté homo est charmant et tu possèdes deux personnalités, une masculine et une féminine. Je trouve ça, comment dire… craquant. Vraiment.
    
    C’était elle qui était craquante. J’aurais voulu enlever toutes barrières mentales et lui sauter dessus, faire l’amour comme les bêtes que nous étions, éjaculer en elle, lui faire un enfant, s’étreindre à s’en étouffer, à en mourir.
    
    — Voilà pourquoi nous ne faisons plus l’amour ensemble. Il faut que je me retienne. Il faut que je me retienne de… certains instincts qui surgissent…
    
    Un silence est passé. Nous avons bu. J’étais amoureux. De ce fait, je respectais complètement les désirs de Raïssa. J’ai donc fait en sorte que ma fougue vers son ...
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