On a tous quelque chose à cacher
Datte: 22/10/2022,
Catégories:
fh,
ff,
nympho,
Collègues / Travail
jalousie,
cérébral,
BDSM / Fétichisme
Transexuels
policier,
Auteur: Samir Erwan, Source: Revebebe
... par ses lèvres m’expliquant ce que je devais faire.
— Si je comprends bien, Charlène, si je m’infiltre dans le bureau de Raïssa au siège et que je connecte ça sur l’ordi de Raïssa, nous saurons ce qu’elle visitait et même, ce qu’elle fait ?
— Pas au siège, idiot ! Chez elle, premièrement. C’est une espionne !
— Même chez elle, si elle fréquentait des sites dudark web, elle saura cacher ses traces. Ça ne fonctionnera pas.
— Faut essayer !
— Est-elle toujours en mission ?
— Oui.
J’ai soupiré, ai tenté d’expliquer à Charlène que tout de même, ce ne sera pas en s’infiltrant chez Raïssa que nous trouverons des données intéressantes. Je l’avais déjà fouillé, l’appart à Raïssa. C’était avant que nous ne sortions à un spectacle en plein air, elle prenait une douche, et ce n’était que de la curiosité mal placée. Et il n’y avait rien de spécial, sinon des vêtements affriolants. Mais Charlène gardait espoir, et elle était tellement belle alors qu’elle tentait de me convaincre. Et nous parlions de données web.
— Charlène, objecté-je, moi-même je n’ai pas de « chez moi ». Je dors de planque en planque, de maisons fournies par le Service en refuge pour une nuit, un hôtel, un Airbnb… Si on faisait ça « chez moi », on ne trouverait rien !
— Parce que tu es vieux jeu, a-t-elle ricané.
En effet, j’étaisold school. Les jeunes recrues abusaient du numérique, tout en ayant de bons résultats, il faut le reconnaître. Raïssa possédait déjà un smartphone quand je l’ai embauché, ...
... elle était d’une génération connectée. Pas moi. J’ai dit :
— OK, on va l’essayer.
Quand j’ai quitté l’appartement pour effectuer le casse, Charlène m’a giflé les fesses du plat de la main, comme le ferait une sœur. J’ai été surpris, interloqué, ne sachant réagir sur le coup. Une sœur ou une nouvelle future amante ?
Vêtu de noir, je suis passé par les terrasses extérieures du quartier du Mile-End où résidait Raïssa lorsqu’elle était dans la Métropole. Elle habitait au troisième étage, de grands arbres dans la cour intérieure cachaient mon avancée. C’était la nuit, tous les voisins dormaient, un chat par contre a louché vers moi lorsque j’ai ouvert la porte arrière. Je me suis précipité sur le système d’alarme à temps pour qu’il ne se déclenche pas. Il y avait beaucoup de plantes, peu de pièces. Raïssa a toujours vécu humblement.
Puis j’ai soupiré. Je suis souvent venu dans ce petit appartement, suite à la mission du Felipa. Raïssa et moi, affectés en ville, nous fréquentions de manière plus personnelle, plus intime. Nous développions de nouvelles affinités, dégustions des poissons, discutions de ce que pourrait être le monde si les talibans n’avaient pas été armés par les States, si le mur de Berlin était tombé plus tôt, ou plus tard. Nous jouions avec des uchronies pour le plaisir intellectuel, pour la gymnastique mentale. Je me laissais pousser les cheveux, Raïssa les ébouriffait ou tentait de les peigner pour y trouver un nouveau style. Elle me regardait avec une ...