Retour à la réalité. - Histoires de Sexe

Retour à la réalité.

... propose à deux heures d’avion de chez moi d’entraîner ma femme dans une relation particulière. Il me propose à demi-mot d’en faire une Soumise. Qui pourrait le croire ?

J’ai pourtant bien entendu Angélique me dire qu’elle avait été « troublée » ! Si, bien chaude et emportée par un amant ou son mari, elle ne cache pas son plaisir en le faisant partager, dans la vie courante, elle est très réservée. Et « troublée » prend alors une dimension particulière.

— Si je vous donne mon accord, j’ai deux exigences.
— Acceptées.
— Pas si vite. La première est qu’il n’est pas question que cela se passe en privé.
— Alors comment ?
— En public. Si vous êtes en soirée libertine, les témoins peuvent être nombreux. Je veux être certain que vous ne mettrez pas mon épouse dans des situations trop limites. Vous voyez ce que je veux dire ?

Il rit.

— Très bien.
— Alors ce sera facile pour vous. Et si Angélique se sent vraiment un goût naissant pour ces jeux, alors des spectateurs ne peuvent que la conforter.
— Vous êtes un mari bien généreux.

Toujours ce petit rire qui m’agace.

— Pour récolter il faut savoir semer.

Oui, c’est bien moi, ce blasé qui organise à distance la réalisation de cette envie que mon épouse me cache depuis des semaines. Des envies que mon inconscient et mon imagination m’ont fait écrire en lettre d’or pour être affichée aux yeux de tous. (Je sais, lettres d’or pour Revebébé, cela fait un peu mégalo).

Stop, arrête tes conneries, tu prends la grosse ...

... tête. Ce n’est pas parce que tu as créé une Angélique particulièrement vicieuse juste à partir d’un « Confort spécial » que la réalité va rejoindre la fiction.

Mais je suis sur place et si jamais cela ne tourne pas bien, je peux toujours intervenir. Mari complaisant peut-être, mais mari amoureux et responsable…

— Aussi, je veux que vous filmiez tout. Et que dès que la soirée est terminée, vous me l’envoyez.

Eh oui, mon imagination a déjà fait ce chemin en l’inventant dans mon récit imaginaire. D’ailleurs, c’est la vidéo qui, dans mon récit, avait vraiment tout déclenché. La situation n’est pas la même, mais cette idée de pouvoir regarder ces fameux jeux m’excite. Sans parler que si je le peux, j’en serai aussi un des acteurs, acteur anonyme. Mais j’ajoute aussi :

— Sans qu’elle le sache.
— Je suis tombé sur un esthète. Monsieur nous devrions nous rencontrer. Mais pour qu’elle ne voie pas la caméra cela ne va pas être facile.
— Mettez-lui un bandeau.

Me voilà en train de conseiller celui qui a beaucoup plus d’expérience que moi.

— Un bandeau ? Mais c’est impossible.
— Écoutez, débrouillez-vous. Ce n’est pas négociable.

Je ne sais si c’est le ton, mais il réagit aussitôt.

— Je demanderai à la personne de se faire discrète.
— Eh bien voilà. Passez-moi ma femme s’il vous plaît.

C’est une voix inquiète :

— Pourquoi vous parlez en catalan. Tu sais bien que je ne connais que l’espagnol, et encore.
— Rassure-toi chérie, c’est juste pour bien fixer ...