Rose-May et Alban - Histoires de Sexe

Rose-May et Alban

... attentivement, jeune homme. Je vous fais confiance en vous évitant la prison, mais en contrepartie je vous confie une mission.

Le juge lui parlait à voix basse, la bouche à quelques centimètres de son oreille, son avocat écoutait lui aussi, l’air satisfait.

— Mademoiselle de la Cendraie est encore fragile, votre peine est non seulement d’entretenir cette propriété, mais aussi de veiller sur la Vicomtesse, qu’elle ne refasse pas une autre tentative de suicide. Si jamais il lui arrive quoi que ce soit, vous partez en prison pour un bon bout de temps, compris ?
— Oui, Votre Seigneurie.

Quelques minutes plus tard, dans le même bureau se déroulait une scène à peu près similaire.

— Mademoiselle, nous avons condamné le sieur Lelièvre à une peine de travail d’intérêt général, qu’il fera chez vous, à la Vulvinière. Vous veillerez à lui fournir de l’occupation, et en même temps vous le surveillerez, vous serez une sorte conseiller probatoire. Ce jeune homme mérite une seconde chance, nous militons pour la réinsertion.
— Volontiers, monsieur le juge, je suis moi aussi pour la réinsertion, contre la prison criminogène.
— Oui, faut quand même pas exagérer non plus, il a tenté de vous cambrioler.

Une fois la vicomtesse sortie, le juge d’application des peines dit au toubib :

— J’espère que votre truc marchera, tant qu’elle sera occupée à le surveiller elle ne fera pas de bêtises, et tant que lui veillera sur elle il ne fera pas de conneries. Vous êtes tordu dans ...

... votre genre.

~~oOo~~

Alban arriva à l’Agace-Pissette un lundi matin, il faisait beau, mais frais, quelques tourterelles roucoulaient. Vêtu d’un jean et d’un tee-shirt, l’inélégant bracelet électronique se voyait à peine au-dessus de ses tennis. Il portait un sac de sport contenant ses maigres affaires de rechange.

Rose-May vint l’accueillir en personne sur le parvis.

— Venez, que je vous indique vos quartiers.

Elle le conduisit à un petit pavillon situé à une centaine de mètres de l’habitation principale.

— C’est l’ancien pavillon des gardiens, réaménagé, avec cuisine, une chambre, un salon-dressing et les toilettes-salle d’eau, c’est un peu spartiate, je dois vous l’avouer. Vous prendrez vos repas avec le personnel de maison. Je vous laisse vous installer, cet après-midi nous ferons le tour de la propriété, nous verrons ensemble les travaux à effectuer.
— Bien, Madame.
— Mademoiselle, je préfère.
— Entendu, Mademoiselle.

Tout en la regardant s’éloigner, il ne pouvait s’empêcher d’admirer le joli fessier qui se balançait, serré dans un jean sur mesure.

Wahou, joli cul, se dit-il.Dommage que je ne lui fasse pas un TIG à celui-là aussi.

Pour lui qui habitait un studio de quelques mètres carrés avec un évier qui faisait douche, ce pavillonspartiate ressemblait au Ritz.

Les employés de la Vicomtesse lui firent bon accueil, trois femmes entre trente-cinq et cinquante-cinq ans, Guillemette, Marlène et Alice.

Une cuisinière et deux autres chargées du ...